Abbaye Saint-André de Meymac en Corrèze

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye Saint-André de Meymac

  • 5 Rue du Bûcher
  • 19250 Meymac
Abbaye Saint-André de Meymac
Abbaye Saint-André de Meymac
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Abbaye Saint-André de Meymac
Crédit photo : User:Pantoine - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures des parties suivantes : le bâtiment du 17s (y compris le pavillon avec son escalier) contigü au bras du transept de l'église ainsi que la salle voûtée au rez-de-chaussée ; le pavillon à l'angle Sud-Est et le pavillon contigü avec l'escalier du 17s ; le bâtiment du 19s (cad. AR 215, 413) : inscription par arrêté du 27 juin 1983

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-André

L'abbaye Saint-André-Saint-Léger de Meymac est une ancienne abbaye bénédictine située à Meymac, en Corrèze, en Nouvelle-Aquitaine. Son église abbatiale est classée au titre des monuments historiques sur la liste de 1840. L'ensemble est considéré comme un bon exemple de construction mauriste dans le centre de la France. Selon la tradition, un ermite nommé Mamacus aurait bâti au VIe siècle une petite église dédiée à saint André, consacrée en 546 par l'évêque de Limoges. Le 3 février 1085, Archambaud III, vicomte de Comborn, fonda le prieuré de Meymac qui accueillit quelques moines bénédictins ; en 1146, grâce à la contribution d'Ebles II de Ventadour, le prieuré devint abbaye. Les moines suivaient la règle de saint Benoît. L'abbaye fut pillée et brûlée pendant la guerre de Cent Ans, en 1379, et déjà en 1435 les appartements étaient signalés en ruine ; l'église et les bâtiments conventuels se détériorèrent au XVIe siècle et, au XVIIe siècle, cloître, chapitre, réfectoire et dortoirs avaient disparu. Affiliée en 1648 d'abord à l'ordre de Cluny, puis à la Congrégation de Saint-Maur, l'abbaye fut relevée de ses ruines par des travaux menés de 1679 à 1689. À la Révolution, l'abbaye servit de caserne avant d'être vendue par lots ; elle servit ensuite de grenier à foin et d'écurie au XIXe siècle. Repérée par Prosper Mérimée, elle fut inscrite sur la liste des monuments historiques de 1840 et des travaux de restauration débutèrent en 1846. Rachetée par la ville en 1823, l'ancien cloître et certains bâtiments conventuels furent démolis et l'aile sud reconstruite à l'identique. À l'origine, les bâtiments formaient avec le mur sud de l'église une cour carrée ; du réaménagement du XVIIe siècle subsistent seulement le corps situé dans l'axe du transept et ses deux pavillons. Aujourd'hui, l'aile qui jouxte l'église abrite le musée Marius-Vazeilles et l'autre aile accueille le Centre d'art contemporain.

L'église présente un clocher-porche roman-limousin polylobé, orné de onze chapiteaux sculptés qui constituent la partie la plus ancienne du bâtiment et dont la construction a sans doute commencé en 1085. Les chapiteaux du narthex datent du XIe siècle ; la nef fut élevée à la fin du XIIe siècle et la voûte, posée sur croisées d'ogives, est du XIIIe siècle, au début du style gothique. Certains auteurs rapportent la présence de pierres gravées indiquant la date de 1119 pour le transept et les absides, affirmation contestée par Jean-Baptiste Poulbrière en 1880 qui jugeait improbable une inscription en chiffres arabes sur pierre pour le XIIe siècle. L'orientation des absides, inclinées vers le sud par rapport à l'axe de la nef, pourrait correspondre au lever du soleil le jour de la fête du saint patron. Les dimensions intérieures de l'église sont de 49 mètres de longueur, 26 mètres de largeur au transept et 14 mètres de hauteur sous la voûte.

Parmi les pièces remarquables figurent une cloche, une mesure à grain et un chapiteau réutilisés comme bénitiers, une Vierge à l'Enfant dite « Vierge noire » du XIIe siècle, une statue et un buste reliquaire de saint Léger, ainsi qu'un tableau intitulé Le Sommeil de l'Enfant Jésus, copie ancienne partielle et inversée d'une œuvre de Charles Le Brun, datant de la fin du XVIIe siècle. L'orgue baroque, d'inspiration XVIIe siècle mais de facture contemporaine par Barthélemy Formentelli, fut inauguré le 19 juillet 1987 et est posé au sol dans le croisillon sud. Le tableau Hommage à la France meurtrie d'Alméry Lobel-Riche, restauré et initialement exposé au pôle culturel, fut accroché fin 2019 dans l'église avant d'être déplacé en mairie en raison de l'humidité des murs.

Du monastère subsistent deux ailes qui encadrent, avec l'église, la place du Bûcher où se trouvait autrefois le cloître. Les représentations connues du cloître, la planche du Monasticon Gallicanum et la gravure de Joseph Treich-Laplène publiée en 1886, montrent notamment les contreforts du mur sud entaillés jusqu'au sol à partir des niveaux de toiture des galeries. La régularité de l'appareil visible aujourd'hui laisse percevoir l'importance d'une restauration réalisée à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle sur la base de ces éléments.

Liens externes