Abbaye Saint-Bénigne de Dijon en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Saint-Bénigne de Dijon

  • Place Saint-Bénigne
  • 21000 Dijon
Abbaye Saint-Bénigne de Dijon
Abbaye Saint-Bénigne de Dijon
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Crédit photo : Thesupermat - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Le cellier : classement par arrêté du 16 juin 1939 - L'ancien logis abbatial : trois salons, chambre à coucher, salle à manger et leur décor (cad. EW 200) : inscription par arrêté du 9 mars 1979 - Les parties appartenant à l'Etat telles teintées en rouge et en vert sur le plan annexé à l'arrêté, à savoir : la cathédrale avec sa clôture extérieure, sa sacristie et son couloir, et la crypte Saint-Bénigne (cad. EV 362) ; le dortoir des bénédictins avec la clôture, le portail et le pavillon de gardien sur la rue du Docteur-Maret (cad. EV 362) ; le sol de la parcelle EV 362 correspondant notamment à l'ancien cloître ; le bâtiment du XVIIIe siècle de l'ancien palais abbatial, actuellement partie de l'école nationale des Beaux-Arts, y compris le portail, le mur sur la rue Michelet et le pavillon de gardien, ainsi que le sol de la cour sud (cad. E 363) ; le jardin contigu, à l'est, à l'ancien dortoir des bénédictins, à savoir la totalité de la partie non bâtie de la parcelle EV 363, située au nord du palais abbatial : classement par arrêté du 6 juin 2014

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Bénigne

L'ancienne abbaye Saint-Bénigne de Dijon est un établissement bénédictin fondé au IXe siècle, situé au centre de Dijon, dont l'abbatiale dédiée à saint Bénigne est devenue cathédrale en 1792. L'ensemble, en partie détruit, conserve notamment une aile romane du XIe siècle, parmi les plus anciens bâtiments conventuels subsistants en France; il abrite depuis 1930 le musée archéologique de Dijon. À l'est du chevet de la cathédrale, le palais abbatial forme un bâtiment en L; une partie a été édifiée de 1767 à 1770 d'après les plans de l'architecte dijonnais Claude Saint-Père et présente un décor intérieur remarquable dans le salon et la salle à manger. Ce bâtiment néo-classique est resté inachevé : seule l'aile gauche du XVIIIe siècle fut réalisée et a été affectée à l'École des Beaux-Arts, l'aile en retour à l'est datant de 1958. Saisi comme bien national en 1793, le corps de logis du XVIIIe siècle fut occupé par l'évêché jusqu'en 1905 puis par l'école des Beaux-Arts; le site comprend aussi un cellier du XIIIe siècle et d'anciens logis datés des XVIIe et XIXe siècles. L'abbaye était initialement située hors du castrum de Dijon et reliée au noyau urbain par le développement d'un bourg; aujourd'hui elle occupe l'angle des rues Michelet, Mariotte, Danton et Condorcet, à l'ouest du centre actuel. L'origine de l'abbaye s'entoure de traditions liées au martyr Bénigne et à la relation rapportée par Grégoire de Tours, mais l'établissement est attesté dès le VIe siècle et appartenait aux évêques de Langres. Une communauté de moines est mentionnée dès le VIIIe siècle et la règle bénédictine y fut introduite vers 870 par l'évêque Isaac avec l'appui du roi Charles le Chauve. En 989, Guillaume de Volpiano réforma la communauté avec douze moines envoyés par Mayeul de Cluny; l'abbaye conserva cependant son indépendance juridique vis-à-vis de l'ordre clunisien. À partir de 1001 Brunon de Roucy et Guillaume de Volpiano entreprirent la reconstruction de l'église abbatiale, avec une basilique doublée d'une rotonde, travaux symbolisant le renouveau monastique et suscités par l'accroissement numérique de la communauté. Selon le texte, la communauté passa de douze moines en 990 à quatre-vingts en 1016, date d'achèvement de la basilique; la rotonde fut terminée peu après. Le successeur de Guillaume, l'abbé Halinard, fit reconstruire les bâtiments conventuels autour d'un cloître situé au nord de l'église dans les années 1030-1040. Un incendie majeur en 1137 ravagea Dijon et presque toute l'abbatiale; l'abbé Pierre de Genève la reconstruisit en grande partie en style roman. Après l'effondrement de la basilique en 1271, l'église fut rebâtie entre 1280 et 1393 en style gothique; l'abbé Hugues d'Arc acquit en 1287 la moitié de la terre de Ville-Comte. Au XVIIe siècle la congrégation de Saint-Maur transforma l'abbaye dans un goût classique; à la Révolution les ordres furent dissous, les derniers moines partirent en 1791 et l'abbatiale devint cathédrale dès 1792. Le musée archéologique, créé en 1831 et installé dans l'aile principale en 1930, occupe au niveau 0 la salle capitulaire et le scriptorium du XIe siècle, au niveau 1 le dortoir gothique du XIIIe siècle et au niveau 2 des salles du XVIIe siècle. L'abbaye bénéficie de protections au titre des monuments historiques : le cellier a été classé le 16 juin 1939 et l'ancien logis abbatial inscrit le 9 mars 1979. La salle capitulaire, datée de la première moitié du XIe siècle, est la plus ancienne salle capitulaire encore en élévation en France; elle conserva sa fonction jusqu'au XVe siècle et a servi de lieu d'inhumation, puis fut transformée en cave par les mauristes selon le plan de 1670. La salle attenante, longue de trente mètres et elle aussi du XIe siècle, est identifiée comme le scriptorium ; le relèvement du niveau du sol a fait de cet ancien rez-de-chaussée une crypte et les accès extérieurs vers le cloître ont été condamnés; elle abrite aujourd'hui des collections antiques du musée. Le dortoir des moines, élevé à la fin du XIIIe siècle au-dessus du scriptorium et voûté en ogives, fut surélevé par les mauristes en 1652 pour créer de nouvelles cellules; ses larges baies et la toiture de tuiles polychromes datent de ces transformations; il contient aujourd'hui les salles médiévales du musée. Le palais abbatial accueille l'École nationale supérieure des beaux-arts de Dijon et la maladrerie, placée à l'entrée du site, recevait autrefois pèlerins et voyageurs. Le cloître roman, formé de quatre ailes et adossé en angle droit à l'église, desservait la salle capitulaire, le scriptorium et le dortoir; les autres bâtiments conventuels ont disparu en élévation et l'on y a mis au jour soixante-cinq sépultures réparties entre moines, seigneurs, abbés, un duc, un curé et d'autres inhumations. La rivière du Raisne traverse les jardins inférieurs de l'abbaye et, au Moyen Âge, l'investiture du maire et des échevins se déroulait dans le cimetière de l'abbaye face au portail de l'église Saint-Philibert. Les décors sculptés sont nombreux : plusieurs tympans ornèrent l'abbatiale et le cloître, certains connus par gravure ou retrouvés dans les maçonneries et conservés au musée ; parmi eux figurent un tympan représentant le Christ en majesté entouré des quatre vivants attribué à la fin du XIIe siècle et un tympan de la Cène placé à la porte du réfectoire attribué au second tiers du XIe siècle. Une clé de voûte en pierre d'Asnières datée 1281-1287 et divers éléments sculptés enrichissent le programme décoratif conservé au musée archéologique. Le site a livré de nombreuses sépultures et plaques funéraires, dont un rouleau des morts de 1439-1441 conservé à la Bibliothèque de Troyes; au total 86 sépultures ont été retrouvées et certaines tombes ou dalles sont conservées dans la crypte de la rotonde. Les armoiries et sceaux de l'abbaye sont documentés : blasons, représentations de saint Bénigne et sceaux des XIIe et XIIIe siècles figurent parmi les témoins graphiques, modifiés au XVIIe siècle à l'arrivée des mauristes. Le fonds d'archives de l'abbaye, conservé aux Archives départementales de la Côte-d'Or depuis la Révolution, comprend près de 1 800 articles et constitue l'un des ensembles religieux les plus importants; d'autres documents anciens, du IXe au XIIe siècle, sont conservés à la bibliothèque municipale de Dijon. L'iconographie et la bibliographie anciennes et récentes sont riches, avec dessins, peintures, maquettes, photographies et de nombreuses études spécialisées sur l'histoire, l'architecture et les fouilles de Saint-Bénigne.

Liens externes