Abbaye Saint-Etienne d'Aubazine à Aubazines en Corrèze

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Saint-Etienne d'Aubazine

  • 11 Voie communale du Huit Mai 1945
  • 19190 Aubazines
Abbaye Saint-Etienne dAubazine
Abbaye Saint-Etienne dAubazine
Abbaye Saint-Etienne dAubazine
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Abbaye Saint-Etienne dAubazine
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Abbaye Saint-Etienne dAubazine
Crédit photo : Babsy - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise abbatiale (cad. B 62) : classement par liste de 1840 - Tous les bâtiments conventuels de l'ensemble abbatial en totalité (façades, toitures et intérieurs des édifices) ; l'emplacement des bâtiments détruits ; l'aire du cloître ; et en outre, la totalité des murailles et du sol de l'aire de protection qu'elles circonscrivent (cad. B 50 à 56, 58) : classement par arrêté du 13 octobre 1988

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Étienne

L'ancienne abbaye Saint-Étienne, dite abbaye d'Aubazine ou d'Obazine, est une abbaye cistercienne double située en Corrèze, sur la commune d'Aubazine ; l'abbatiale est classée aux monuments historiques depuis 1840 et les bâtiments conventuels depuis le 13 octobre 1988.
Ses origines sont connues par deux textes du XIIe siècle : la Vita sancti Stephani Obasiniensis et le cartulaire qui retrace l'évolution du patrimoine entre 1130–1140 et la fin du XIIe siècle.
Vers 1125, les prêtres Étienne de Vielzot et Pierre fondèrent un ermitage à la Manse de Corbières ; la communauté, rapidement nombreuse, se transféra ensuite à Aubazine.
Reconnu par l'évêque de Limoges en 1127, le monastère s'installa sur des terres offertes par le vicomte Archambault et fit creuser le « canal des moines » pour l'approvisionnement en eau, l'irrigation et le fonctionnement des moulins et ateliers.
Après un entretien avec l'abbé Guigues de la Grande-Chartreuse en 1135, Étienne orienta la communauté vers l'ordre cistercien et établit un monastère double : les bâtiments masculins sur le versant sud et un monastère féminin au vallon du Coyroux.
En 1142, Étienne reçut l'habit cistercien devant l'évêque Gérald, fut nommé abbé et participa à l'installation des religieuses ; l'abbaye obtint son affiliation à l'ordre de Cîteaux en 1147.
Des moines venus de Dalon contribuèrent à transmettre la règle cistercienne et la communauté, en croissance, fonda plusieurs maisons filles.
La première pierre de l'église abbatiale fut posée et bénie en 1156 ; Étienne mourut en 1159 et sa vie fut rédigée par un moine d'Obazine entre 1159 et 1190.
L'abbatiale, consacrée par l'archevêque Guarin de Gallardon en 1176, figura parmi les plus grandes églises du Limousin.
Vers 1280, les restes d'Étienne d'Obazine furent transférés dans le croisillon sud, où un tombeau monumental fut érigé et offert par le roi Louis IX.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'abbaye se développa : elle compta près de 300 religieux, fit agrandir son dortoir et exploita de nombreuses granges en Limousin et en Quercy pour assurer sa subsistance et ses échanges, notamment autour de Rocamadour et du cellier de Martel.
En 1667, l'abbaye devint noviciat central pour la commune observance des provinces de Bordeaux et de Poitiers, et des campagnes de restauration eurent lieu à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle.
Pour réduire les frais d'entretien, l'abbé commendataire Guillaume Mathurin de Sers fit démolir en 1731 six travées de la nef, soit 36 mètres sur 92, amputant l'édifice ancien.
Supprimée à la Révolution, l'abbaye devint bien national et l'église abbatiale servit d'église paroissiale ; la commune d'Aubazine se constituait alors par démembrement de la paroisse de Cornil.
Au XIXe siècle l'abbaye connut diverses restaurations, accueillit vers 1860 un orphelinat de filles géré par les religieuses du Saint-Cœur de Marie où séjourna Gabrielle Chanel, et les reliques de saint Étienne furent solennellement reconnues en 1885.
À partir de 1852, des travaux furent menés sous la direction de l'architecte Paul Abadie, et en 1976 commencèrent des fouilles archéologiques au prieuré du Coyroux par l'université de Limoges.
L'église abbatiale, commencée en 1156, présente une nef aujourd'hui réduite à trois travées, voûtée en berceau brisé sur arcs-doubleaux, des bas-côtés voûtés d'arêtes et des arcades reposant sur des piliers carrés flanqués de colonnes engagées.
Le transept est aussi large que la nef et le chœur, peu profond et sans déambulatoire, s'achève par un chevet polygonal éclairé par trois fenêtres en plein cintre.
De part et d'autre du chœur se disposent trois chapelles rectangulaires, chacune dotée d'un autel de pierre, et la façade actuelle se présente comme un clocher-mur limousin avec un pignon triangulaire percé de trois baies pour les cloches.
Les verrières de la nef comprennent certains des verres les plus anciens de France.
Le tombeau de saint Étienne, daté du XIIIe siècle, est une châsse en calcaire oolithique sculpté abritant un gisant en habits sacerdotaux ; il occupe l'extrémité du croisillon sud.
L'abbatiale conserve ou a conservé d'autres pièces remarquables : une armoire liturgique du XIIe siècle étudiée par Viollet‑le‑Duc, des vitraux cisterciens, une Vierge de Pitié peinte en 1466 et restaurée en 1975, des stalles sculptées du XVIIIe siècle et un trésor d'orfèvrerie limousine qui fut volé en 1905.
Fille de l'abbaye de Dalon, Aubazine fut mère d'implantations telles que La Valette, Bonnaigue, La Garde-Dieu, La Frenade, Grosbot et Gourdon.
Au XXe siècle le site a accueilli diverses communautés religieuses (moniales melkites, monastère de la Théophanie, monastère de la Transfiguration, communauté du Verbe de Vie) et a développé des activités culturelles et spirituelles, ateliers et retraites ; il a également servi de cadre à des films et téléfilms et a été l'objet d'animations estivales comme le spectacle « Lumières cisterciennes ».

Liens externes