Abbaye Saint-Étienne de Bassac en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

Abbaye Saint-Étienne de Bassac

  • Rue Rixendis Loriches
  • 16120 Bassac
Abbaye Saint-Étienne de Bassac
Abbaye Saint-Étienne de Bassac
Abbaye Saint-Étienne de Bassac
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Abbaye Saint-Étienne de Bassac
Abbaye Saint-Étienne de Bassac
Abbaye Saint-Étienne de Bassac
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association ; propriété privée ; propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle, 2e moitié XVIIe siècle, 1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'église Saint-Etienne : classement par arrêté du 10 décembre 1880 - Le bâtiment d'entrée : façades et toitures y compris le portail d'entrée ; galerie d'accès au cloître voûtée d'ogives ; cheminée du premier étage. Aire de l'ancien cloître y compris le sol des anciennes galeries. Façades et toitures des trois corps de bâtiment entourant l'aire du cloître y compris la terrasse sur jardin de l'aile sud. Escalier des ailes est, ouest et sud. Salle dite des boiseries dans l'aile sud. Salle dite de l'ancienne prison avec sa cheminée en pierre au rez-de-chaussée de l'aile est. Ancien jardin des Moines (cad. E 219 à 221, 223, 225 à 227) : classement par arrêté du 27 juin 1983 - Bâtiments correspondants à l'ancien logis abbatial et aux anciens chais, avec les murs d'enceinte et les portails, ainsi que l'un des jardins de cette abbaye (cad. E 222) et le sol des parcelles sur lesquelles ces éléments sont situés (cad. E 218, 222, 224, 228 à 233) : inscription par arrêté du 4 décembre 1995 - Le logis abbatial, ainsi que le sol de la parcelle sur laquelle il est situé (cad. E 225) : inscription par arrêté du 18 mai 2012

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Étienne

L'abbaye Saint-Étienne de Bassac, située en Charente, est une ancienne abbaye bénédictine fondée en 1002 par Wardrade Loriches, seigneur de Jarnac, et son épouse Rixendis ; elle fut consacrée vers 1015 par Grimoard, évêque d'Angoulême, et son frère Iso, évêque de Saintes. La première église romane du XIe siècle a conservé les bases de ses murs lorsque l'abbatiale fut largement rebâtie au début du XIIIe siècle, sous l'abbatiat de Guillaume de Vibrac (1247-1286). De plan rectangulaire à quatre travées et chevet plat, l'église présente des voûtes d'ogives de style gothique de l'Ouest et un portail occidental au caractère roman encore très affirmé, traduisant l'évolution entre roman et gothique. L'intérieur, partagé par un jubé, conserve la sépulture des fondateurs sous un arceau dans la portion inférieure. Le clocher roman, achevé en partie au XIIIe siècle, conserve un rez-de-chaussée couvert d'une petite coupole du XIIe siècle et une superstructure étagée surmontée d'une flèche conique ornée de pinacles. Le chevet a été percé au XVe siècle d'une grande baie à remplages et l'abbatiale a été pourvue d'échauguettes et d'archères liées par un passage de circulation défensive. Parmi les chapelles se trouvent une chapelle du XIIIe siècle voûtée d'ogives à liernes et une chapelle du XVe siècle à réseau flamboyant.

L'abbaye a connu des périodes de prospérité et de violence : rattachée en 1092 à Saint-Jean-d'Angély puis redevenue libre en 1246, elle subit plusieurs saccages pendant la guerre de Cent Ans et fut pillée par les troupes anglo-gasconnes en 1346 puis en 1434. Au XVe siècle, Henri de Courbon, abbé de 1451 à 1476, entreprit la restauration et la fortification des lieux et fit reconstruire le logis abbatial et le cloître. Lors des guerres de Religion, l'abbaye fut pillée par les Protestants en 1564 et de nouveau prise et pillée lors de la bataille de Jarnac en 1569. Affaiblie, elle passa au régime de la commende en 1516 et connut un long abandon qui entraîna de graves ruines au début du XVIIe siècle.

Affiliée à la congrégation de Saint-Maur en 1666, l'abbaye fit l'objet d'une large campagne de restauration et de reconstruction à partir de 1677 : les voûtes de l'abbatiale furent relevées (deuxième travée en 1677, première travée en 1688) et les bâtiments conventuels furent reconstruits en plusieurs campagnes entre 1677 et 1716, avec des aménagements du sanctuaire et la réalisation de stalles et retables sculptés à la fin du XVIIe siècle. À la Révolution, les moines furent chassés, les bâtiments vendus comme biens nationaux et l'abbatiale devint église paroissiale ; on note sur sa façade une inscription citant une formule de Robespierre. Le cloître gothique fut détruit en 1820.

De vastes travaux de restauration ont été menés aux XIXe et XXe siècles : l'architecte Édouard Warin conduisit des campagnes de restauration à partir de 1874, avec la refonte de nombreux chapiteaux par le sculpteur Guimberteau et la remise en état du clocher en 1884-1885 par l'entreprise Laboisne sous la direction de Warin. Classée Monument historique par arrêté du 10 décembre 1880, l'abbaye a retrouvé une usage religieux et spirituel au XXe siècle : la Congrégation des frères missionnaires de Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus acheta et occupa les bâtiments de 1947 à 2012, transformant notamment une ancienne salle capitulaire en chapelle Sainte-Thérèse. Vendue en 2015 à une société civile immobilière, elle fait l'objet d'un projet de rénovation visant à créer un espace cultuel et spirituel de dimension internationale. L'abbaye accueille par ailleurs des activités d'accueil et pédagogiques, et a été désignée « Porte de la Miséricorde » lors du Jubilé de la Miséricorde 2015–2016. Parmi les abbés notables figurent Aymard (premier abbé), Guillaume de Vibrac (1247-1286), Henri de Courbon (1451-1476), Victor-Augustin de Méliand (1648-1667), Martin Boineau (1667-1701) et Louis de Marford (1763-1793).

Liens externes