Abbaye Saint-Martin d'Auchy à Aumale en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Saint-Martin d'Auchy

  • 36-46 Rue de Verdun
  • 76390 Aumale
Abbaye Saint-Martin dAuchy
Abbaye Saint-Martin dAuchy
Abbaye Saint-Martin dAuchy
Abbaye Saint-Martin dAuchy
Crédit photo : Schneiderant - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, 1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le bâtiment conventuel, le cloître, les terrasses, les vestiges des églises abbatiales avec les sols des parcelles BI 4, 5, 12, 14, 16, 18 et l'ensemble des murs : inscription par arrêté du 28 septembre 2010 ; Les terrasses avec leurs murs de soutènement, les vestiges des murs et portes d'enceinte, de la tour vestige du logis abbatial du XVIe siècle avec la cave contemporaine sous le bâtiment en retour d'équerre Ouest ainsi que les sols de la parcelle BI 3, situés 6 rue des étables, sur la parcelle n° 3, figurant au cadastre section BI : inscription par arrêté du 18 janvier 2021

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Martin d'Auchy

L'abbaye Saint‑Martin d'Auchy, située à Aumale (Seine‑Maritime), est une ancienne abbaye d'hommes établie sur une terrasse dominant la vallée de la Bresle. Selon certaines sources, une collégiale dédiée à saint Martin aurait été fondée à la fin du Xe siècle par le comte Guérinfroy ; d'autres l'attribuent, vers 1054‑1055, à Adélaïde, fille d'Herleua. L'abbé Helgot de Saint‑Ouen mentionne la confirmation ducale de la concession d'Auchy à l'abbaye Saint‑Lucien de Beauvais par Étienne d'Aumale le 14 juillet 1096. Par charte d'Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, et à la demande du comte Guillaume d'Aumale, la collégiale est érigée en abbaye en 1130. En 1220, l'abbaye se lie à l'abbaye Saint‑Michel du Tréport. Après diverses vicissitudes, elle est incorporée à la congrégation de Saint‑Maur en 1704. Vendue comme bien national à la Révolution, l'abbatiale et de nombreux bâtiments sont détruits ; le site reste longtemps à l'abandon avant d'être racheté en 2009 par Bernard Petit, pharmacien.

Sur le plan architectural, subsistent une tour ronde en brique flanquée d'une tourelle d'escalier, vestige du logis abbatial érigé au début du XVIe siècle, et un ancien bâtiment conventuel rénové par les Mauristes au début du XVIIIe siècle, qui conserve la salle des hôtes, la cuisine, le réfectoire, le chapitre et l'étage du dortoir. On retrouve également l'emprise du cloître et de l'ancienne église, les terrasses avec leurs murs, ainsi que les vestiges de la chapelle Sainte‑Clotilde ; hors de cette emprise apparaît la tour de l'ancienne ferme.

L'ancienne abbaye, comprenant le bâtiment conventuel, le cloître, les terrasses, les vestiges des églises abbatiales avec les sols des parcelles BI 4, 5, 12, 14, 16 et 18 et l'ensemble des murs, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 28 septembre 2010. En janvier 2021, la protection a été étendue aux terrasses, aux vestiges des murs et à la porte d'enceinte, ainsi qu'à la tour vestige du logis abbatial du XVIe siècle et à sa cave contemporaine.

La liste des abbés, conservée pour la période allant de 1130 à la Révolution, recense quarante‑deux titulaires, parmi lesquels figurent Foulque, Noël, Pierre Ier, Jean II du Bellay, Claude de Lorraine, Édouard Colbert de Turgis et Pierre Côme de Savary de Brèves.

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