Abbaye Saint-Pierre d'Étival à Étival-Clairefontaine dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise de style classique

Abbaye Saint-Pierre d'Étival

  • Le Bourg
  • 88480 Étival-Clairefontaine
Abbaye Saint-Pierre dÉtival
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Abbaye Saint-Pierre dÉtival
Abbaye Saint-Pierre dÉtival
Crédit photo : Cham © Christian Amet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840 ; Logis abbatial (ancien) en totalité ainsi que la galerie du cloître et le mur d'enceinte (cad. B 2133, 2134, 2104, 2119, 2121) : inscription par arrêté du 7 mai 1986

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Pierre d'Étival

L'abbaye Saint-Pierre d'Étival, collégiale fondée et placée par Richarde sous la suzeraineté des chanoinesses d'Andlau, est située dans la vallée de la Meurthe, sous la côte de Repy et la Pierre d'Appel. Le premier monastère aurait été construit au milieu du VIIe siècle et aurait observé la règle de saint Columban puis la règle bénédictine. Selon dom Calmet, le premier abbé connu porte le nom d'Echertus au IXe siècle. Après 1145, les chanoinesses d'Empire y placèrent des chanoines prémontrés dépendant de l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Flabémont. Après la dissolution des chanoinesses d'Andlau au XVIe siècle, les prémontrés, affranchis de toute tutelle, développèrent l'abbaye et évitèrent la commende. Au Moyen Âge, l'abbaye fut fortifiée. Par lettre d'Avignon datée du 26 mai 1387, Pierre Aycelin de Montaigut délégua à l'abbé d'Autrey le pouvoir d'absoudre, après pénitence suffisante, les moines et convers d'Étival excommuniés, suspendus ou interdits pour des manquements graves tels que violences, jeux interdits, vie déréglée ou oubli des devoirs religieux. Jusqu'au milieu du XIIe siècle, on relève la présence de chanoines séculiers avant la transformation en maison de l'ordre de Prémontré. À l'origine, l'abbaye était un établissement mixte, accueillant moines et moniales. L'abbé était vassal de l'abbesse d'Andlau et devait parfois dire la messe à Andlau lors des fêtes de saint Pierre et saint Paul ; l'abbesse conserva le droit de désigner un nouvel abbé au moins jusqu'en 1685. L'abbaye se réclamait « de nul diocèse », refusant la sujétion aux évêques de Toul, à l'instar de Moyenmoutier, Senones et du chapitre de Saint-Dié. Cette opposition prit une grande ampleur au début du XVIIIe siècle sous l'abbé Charles-Louis Hugo, qui s'opposa à l'évêque de Toul Scipion Jérôme Bégon dans un contexte où le duc Léopold, les papes et la cour de France jouèrent des rôles opposés. L'abbé Hugo fut promu évêque de Ptolémaïs en 1729 par le pape Benoît XIII, à titre in partibus. En 1726, l'architecte Nicolas Pierson, frère convers prémontré, réalisa le corps de logis nord et deux tours encadrant la façade classique de l'église, la tour droite n'ayant toutefois été élevée que jusqu'à sa base ; un projet antérieur plaçait les tours de part et d'autre du chœur. Le dernier abbé mourut en 1739, mais l'on recense encore 29 chanoines en 1790 ; les archives de l'ordre de Prémontré mentionnent 11 chanoines en 1698, 29 en 1768, et en 1790 dix chanoines résidents, huit exerçant en paroisse, ainsi que cinq ecclésiastiques et dix moines. L'abbaye fut placée en commende sous l'évêque de Toul, Bégon, et un couvent prémontré y demeura, même après la création de l'évêché de Saint-Dié en 1776. Depuis la Révolution et l'Empire, le site constitue le cœur de la commune d'Étival-Clairefontaine, anciennement partie du Bas-Ban d'Étival, et les bâtiments conventuels et le palais abbatial ont été réaffectés en habitations, écoles, lieux publics, hangars et magasins. Ce lieu autrefois fortifié tend à être assimilé au hameau voisin du Viviers ; seule l'église collégiale et une partie du presbytère sont restées affectées au culte paroissial. L'abbaye a été ravagée à plusieurs reprises : elle fut détruite par le feu en 1569 et de nouveau en 1646. Inquiet des pouvoirs croissants de l'abbé, l'évêque de Toul changea le statut de l'abbaye en prieuré, sans que la vie religieuse semble en avoir été compromise. En 1944, la tour nord fut détruite par les Allemands ; les architectes laissèrent ses ruines et firent édifier la tour sud, qui ne comportait qu'un étage depuis le XVIIIe siècle, en respectant sensiblement les proportions de la tour disparue. L'église est classée monument historique depuis la première liste de 1840 ; les autres bâtiments de l'abbaye — le logis abbatial, la galerie du cloître et le mur d'enceinte — sont inscrits depuis le 7 mai 1986. Parmi les abbés et titulaires connus figurent, de Gilbert (1146-1150) à Charles-Louis Hugo (1723-1739), une succession de noms tels que Gilbert, Hugues I, Ramband, Gautier (ou Valterus), Garnier, Géraldus, Hamandus, Albert, Nicolas, Vidric, Hugues II, Étienne, Richier, Lisiard, Thierry, Philippe, Gérard de Ville, Simon, Dominique de Rambervillers, Albert de Onville, Thierry de Moulin, Pierre I, Dominique de Nancy, Vuillaume de Malhoste de Lunéville, Dominique de Midrevaux, Gérard d'Essey, Pierre de Corcieux, François Fagnozel, Jean Féal, Didier et Jean Banviet, Antoine Nicolas Saffrois, Jean de Maisières, Antoine Doridant, Didier et Jean Frouard, Hilarion Rampant, Epiphane Louis, Siméon Godin et Charles-Louis Hugo.

Liens externes