Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Abbaye Royale

Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil

  • Avenue Le-Jouteux
  • 37140 Bourgueil
Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil
Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil
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Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil
Abbaye Saint-Pierre de Bourgueil
Crédit photo : Louis Boudan (fl. 1687–1709) Descriptiondessinateu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'une association cultuelle

Période

XIIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes de l'abbaye et les sols qui constituent une réserve archéologique : les façades et toitures du bâtiment situé à l'emplacement des anciennes étables (cad. E 1275) ; le bâtiment contenant les anciennes prisons et des logements (cad. E 1427) ; les façades et toitures des bâtiments fermant la cour du cloître au nord (cad. E 550, 1427) ; les façades et toitures des bâtiments de la cure et de l'aumônerie (cad. E 549, 1247) ; les façades et toitures de la maison basse attenante au sud (cad. E 1314) ; ainsi que les parcelles E 1247, 1275, 1276, 1314, 1317 : inscription par arrêté du 7 novembre 2002, modifiée par arrêté du 6 février 2003 - Les parties suivantes de l'abbaye et les sols qui constituent une réserve archéologique : la grange Rochouart et les façades et toitures de la maison Orye qui lui est accolée (cad. E 1274) ; la grange dîmière (cad. E 1427) ; l'emprise au sol du choeur détruit de l'abbatiale (cad. E 553) ; le bâtiment dit "du réfectoire" et les parties subsistantes du cloître (cad. E 550) ; la porte d'accès monumentale à la cour (cad. E 1248) ; la porte de la Crosse donnant sur la cour du logis abbatial (cad. E 1429) ; le logis abbatial et les grands greniers (cad. E 1429) ; le jardin en terrasse dit "le château" (cad. E 559) ; les façades et toitures du moulin surplombant le Changeon (cad. E 1315) ; le pont sur le Changeon avec ses portes (cad. E 1429) ; le grand jardin, y compris la clôture et le bassin (cad. E 589, 590) ; les façades et toitures de la partie à deux niveaux de la maison du jardinier (cad. E 1412) ; ainsi que les parcelles E 545, 549 à 553, 558, 559, 589, 590, 819, 1094, 1248, 1270, 1271, 1273, 1274, 1315, 1412, 1427 à 1429 : classement par arrêté du 14 octobre 2003

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Pierre

L'abbaye bénédictine Saint‑Pierre de Bourgueil, située aujourd'hui en Indre‑et‑Loire, a été fondée en 990 par Emma (fille de Thibaud « le Tricheur »), comtesse de Blois et duchesse d'Aquitaine, également désignée dans les sources comme duchesse de Guyenne et comtesse de Poitou. Très rapidement, du Xe au XVIIIe siècle, l'abbaye étendit son influence et sa dépendance, les sources évoquant 42 prieurés, 64 paroisses et un ermitage répartis de l'Angoumois à l'Île‑de‑France et jusqu'en Lorraine. Les moines contribuèrent au développement de la vigne et des jardins ; ces activités et leurs productions furent célébrées par des auteurs et poètes tels que Baudri de Bourgueil, Ronsard et citées par Rabelais. Protégée à la fois par des souverains et par des papes, l'abbaye acquit le statut de baronnie et jouit de prérogatives seigneuriales et judiciaires dans la région. Fortement marquée par les conflits, elle subit plusieurs destructions et reconstructions au fil des guerres, notamment pendant la guerre de Cent Ans et les troubles des XVIe et XVIIe siècles. En 1630 la communauté adopta la réforme de la congrégation de Saint‑Maur. Les guerres de Religion causèrent des dégâts importants, notamment la profanation de reliques et des incendies rapportés par les chroniques. À la Révolution l'abbaye fut vendue comme bien national, occasionnant la démolition de nombreux éléments, en particulier l'église du XIVe siècle et le cloître. Malgré ces pertes, plusieurs bâtiments antérieurs à 1789 subsistent : les Grands Greniers, le logis abbatial, un pavillon du XVIIe siècle et d'autres constructions anciennes. Le réfectoire et le dortoir, édifiés à partir de 1720 par l'architecte Jean Miet, intègrent la galerie méridionale du cloître datant du XIVe siècle. Au XIXe siècle, des communautés religieuses, notamment les Sœurs de Saint‑Martin, occupèrent et utilisèrent une partie des bâtiments. La portion monastique fut rendue au diocèse de Tours à la fin du XIXe siècle et, grâce à une association locale, des campagnes de restauration et des animations ont permis de valoriser le site, d'ouvrir des visites et de présenter un musée retraçant son histoire. L'ensemble conserve des témoins architecturaux et paysagers d'époques variées — médiévale, renaissante et classique — qui illustrent l'histoire monastique, agricole et seigneuriale du Bourgueillois. Le site figure dans des inventaires et études et demeure un élément majeur du patrimoine local, accessible au public selon les modalités proposées par ses gestionnaires.

Liens externes