Abbaye Saint-Pierre de Moissac dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Abbaye Chemins de Compostelle UNESCO Chemins de Compostelle - Voie du Puy-en-Velay

Abbaye Saint-Pierre de Moissac

  • 6 Rue de l'Abbaye
  • 82200 Moissac
Abbaye Saint-Pierre de Moissac
Abbaye Saint-Pierre de Moissac
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Abbaye Saint-Pierre de Moissac
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune

Période

4e quart XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Tour de l'ancien logis abbatial avec sa crypte et les peintures qui la décorent : classement par arrêté du 4 décembre 1923 - Chapelle Saint-Ferréol : classement par arrêté du 21 janvier 1930 - Bâtiment attenant à la tour de l'ancien logis abbatial et comprenant l'escalier donnant accès aux étages de la tour : classement par arrêté du 12 février 1942 - Salle des Morts et château d'eau souterrain du XIIe siècle, 2 boulevard Léon-Cladel : inscription par arrêté du 5 octobre 1946 - Bâtiments de l'ancienne abbaye se trouvant à l'est du cloître entre l'église abbatiale et la chapelle Saint-Ferréal ; bâtiments qui abritent la sacristie, la chapelle du Tiers-Ordre et la chapelle Sainte-Marthe (cad. DK 91) : classement par arrêté du 26 octobre 1960 - Ancien séminaire, 2 et 2bis, boulevard Léon-Cladel, y compris les parties médiévales de l'ancienne abbaye avec leur emprise au sol (cad. DK 918, 919) : classement par arrêté du 21 avril 1998

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Pierre

L'ancienne abbaye Saint-Pierre de Moissac, fondée au milieu du VIIe siècle, se situe dans la commune de Moissac, dans le Tarn‑et‑Garonne. Après son rattachement à Cluny vers 1047‑1048, l'abbaye connaît un important renouveau spirituel et matériel, marqué notamment par la reconstruction de l'église, consacrée en 1063. Le cloître, achevé autour de 1100 sous l'abbatiat d'Ansquitil, et le portail sculpté du XIIe siècle comptent parmi les chefs‑d'œuvre du site. Le portail sud, réalisé au cours du premier tiers du XIIe siècle, présente un tympan monumental inspiré de l'Apocalypse où le Christ en majesté est entouré des symboles du tétramorphe et des vingt‑quatre vieillards. Le cloître roman réunit un ensemble exceptionnel de chapiteaux historiés et de tailloirs sculptés, tandis que ses galeries furent remaniées aux XIIIe et XIVe siècles. Les bâtiments abbatiaux montrent une stratification architecturale du Moyen Âge au XIXe siècle : éléments romans en pierre, élévations gothiques en brique, reconstructions et fortifications des XIIIe et XVe siècles. Moissac bénéficie d'anciens privilèges de protection royale et d'une place importante sur les chemins de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle, qui favorisent son rayonnement au XIIe siècle. L'abbaye subit néanmoins de nombreuses épreuves : pillages et incendies lors des invasions médiévales, troubles de la guerre de Cent Ans, exactions des compagnies et ravages liés aux guerres de religion. Sécularisée au XVIIe siècle et vendue comme bien national lors de la Révolution, elle échappe toutefois en partie à la destruction grâce à des rachats locaux et à l'intervention de responsables municipaux. L'église est rendue au culte en 1801 et fait l'objet de plusieurs interventions de restauration au XIXe siècle, notamment sous l'impulsion d'Eugène Viollet‑le‑Duc, qui restaure la tour‑porche dans les années 1850. En 1856 des bâtiments conventuels sont détruits pour être lotis, puis rachetés pour permettre l'édification d'un petit séminaire et d'une chapelle entre 1860 et 1865, implantés sur des vestiges médiévaux tels que la citerne et la salle des Morts. Des fouilles menées dans les années 1960 ont mis au jour, dans le chœur, la base d'un autel remontant aux VIIIe‑IXe siècles, et les murs autour du cloître conservent des maçonneries et éléments sculptés en remploi du haut Moyen Âge. La protection officielle de l'ensemble est ancienne : l'abbaye figure sur la liste des monuments historiques dès 1840 et a fait l'objet de plusieurs arrêtés de protection aux XXe et fin XXe siècles, avant d'être inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998 au titre des chemins de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Le site a connu des restaurations menées par l'État dès le milieu du XIXe siècle et a échappé de justesse à la démolition du cloître lors du tracé de la ligne de chemin de fer, ce qui suscita l'intervention des services des Monuments historiques. À l'intérieur, la nef et le chœur conservent un riche mobilier, des éléments sculptés et une clôture de chœur de la Renaissance, tandis que salles et dépendances témoignent de phases constructives du XIIIe au XVe siècle. Le cloître présente soixante‑seize chapiteaux datés de 1100, dont de nombreuses scènes bibliques, hagiographiques et symboliques illustrant la richesse narrative de la sculpture romane. Le tympan, le trumeau et les ébrasements du portail offrent une iconographie détaillée mêlant scènes évangéliques, paraboles et représentations du jugement, avec un traitement formel caractéristique de l'art roman. Le clocher‑porche, la salle haute et le narthex témoignent de la complexité des usages liturgiques et défensifs ; le clocher fut fortifié à la fin du XIIe siècle et surhaussé en brique au cours de la période gothique. L'orgue de l'abbatiale conserve le somptueux buffet du XVIIe siècle, fut reconstruit par Aristide Cavaillé‑Coll au XIXe siècle, classé monument historique et restauré à la fin du XXe siècle. Des découvertes récentes, comme la chapelle de Lemboulari mise au jour en 2013, confirment l'ancrage clunisien et l'ancienneté du groupement monastique.

Devenir actuel

L'Abbaye Saint-Pierre de Moissac fait partie des 71 monuments ainsi que 7 portions de chemins sont inscrits depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sous le titre officiel de « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Elle est sur le chemin de la Via Podiensis, ou « voie du Puy », qui part du Puy-en-Velay jusqu'au village basque d'Ostabat, où elle rejoint la via Turonensis et la via Lemovicensis réunies peu avant.

Liens externes

Conditions de visite

  • Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site de l'office du tourisme ci-dessus.