Abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Châtillon-lès-Conches

Crédit photo : Totorvdr59 - Sous licence Creative Commons

Propriété d'un établissement public communal

Frise chronologique

Haut Moyen Âge

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1000

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1035

Fondation de l'abbaye

XIIe siècle

Construction initiale

XIIIe siècle

Ajout du clocher gothique

1515

Compilation des biens

XVe siècle

Ravages de la guerre

1630

Réforme mauriste

1790

Destruction révolutionnaire

2002

Inscription historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'ancienne hôtellerie, à l'exclusion des aménagements hospitaliers ; l'ancien pressoir en totalité, à l'exclusion des bâtiments adventices ; l'ensemble des celliers, en totalité ; le mur d'enclos de l'ancien potager avec son portail est ; les vestiges de l'ancienne abbatiale et les vestiges archéologiques connus ou à découvrir ainsi que l'assise foncière (cad. AD 89, 91, 95 à 97, 305, 306, 308) : inscription par arrêté du 24 juillet 2002

Personnages clés


Roger Ier de Tosny	Fondateur de l'abbaye en 1035.
Gislebert (ou Gilbert)	Premier abbé de l'abbaye.
Nicolas Le Vavasseur	Ordonne la compilation des biens de l'abbaye en 1515.
Gabriel II Amédée Cortois de Quincey	Dernier abbé de l'abbaye avant la Révolution.

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Châtillon-lès-Conches

L'abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Châtillon-lès-Conches est un ancien édifice conventuel situé dans la commune de Conches-en-Ouche, dans le département de l'Eure. Elle a été fondée en 1035 par Roger Ier de Tosny, qui y fit venir des moines de l'abbaye de Fécamp ; Gislebert (ou Gilbert) en fut le premier abbé. Richement dotée, l'abbaye possédait des prieurés en Angleterre, notamment Wotton Wawen et Horsham, ce dernier étant dédié à sainte Foy. Elle fut ravagée pendant la guerre de Cent Ans, puis réformée par les mauristes en 1630. Nicolas Le Vavasseur ordonna la rédaction d'une compilation des biens de l'abbaye, achevée en 1515. L'établissement conservait les reliques de saint Mauxe et de saint Vénérand ; une portion antérieure du chef de saint Vénérand fut remise au comte de Laval le 15 mai 1480 et conservée ensuite dans l'église Saint-Vénérand de Laval. À la Révolution, et à la suite de l'intervention des colonnes infernales de Turreau, de nombreux bâtiments furent détruits, dont l'abbatial, vaste édifice d'environ 90 mètres de long ; seuls subsistent quelques contreforts et arcs-boutants. Aujourd'hui demeurent en élévation l'ancienne hôtellerie, qui conserve une charpente en partie du XVe siècle, le pressoir, des celliers et une portion de l'enclos dont la moitié nord a été détruite lors de la construction de l'hôpital. Ces éléments font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 juillet 2002. L'emprise a accueilli l'hôpital communal, puis une maison de retraite, Les Reflets d'argent, transférée en 2020 ; elle abrite désormais un FabLab du pays de Conches, un pôle santé et, au XXIe siècle, les collections du musée du verre. La succession des abbés est documentée de Gilbert Ier (1035) à Gabriel II Amédée Cortois de Quincey (1764-1790).