Abbaye Saint-Vaast d'Arras dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Abbaye Saint-Vaast d'Arras

  • Square Albert 1er de Belgique
  • 62000 Arras
Abbaye Saint-Vaast dArras
Abbaye Saint-Vaast dArras
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Crédit photo : Original téléversé par Pir6mon sur Wikipédia franç - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Abbaye de Saint-Waast (ancienne) : classement par arrêté du 11 octobre 1907

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Vaast

L'ancienne abbaye de Saint-Waast est située dans le Pas-de-Calais, sur la colline de La Madeleine près d'Arras, à proximité du ruisseau du Crinchon, et c'est autour d'elle que s'est développé le village local. Fondée en 667 comme monastère bénédictin sur le lieu de retraite de saint Vaast, elle a fondé en 1619 l'un des trois premiers collèges de l'université de Douai. Après la confiscation et la désacralisation de ses biens pendant la Révolution, l'église abbatiale du XVIIIe siècle fut affectée en 1804 à la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras, en remplacement de l'ancienne cathédrale gothique détruite. Les vastes bâtiments conventuels abritent depuis 1825 le musée des Beaux-Arts d'Arras et la médiathèque municipale. Les origines de l'abbaye restent obscures en raison de la perte d'une grande partie des archives au IXe siècle, ce que relève l'historien Charles Mériaux. La tradition hagiographique rapporte que Vaast, après avoir instruit le roi Clovis, trouva l'église d'Arras abandonnée, y restaura un lieu de prière, aurait éloigné un ours par sa parole et fut inhumé en 540 ; saint Aubert transféra ses reliques dans une chapelle devenue lieu de pèlerinage un siècle plus tard. Une communauté de moines, suivant la règle de saint Benoît, s'établit autour de cette chapelle, donnant naissance à l'abbaye. Le roi des Francs Thierry III, qui favorisa l'abbaye, y fut inhumé avec son épouse Crotilde (dite Dode). L'abbaye connut de graves épisodes dommageables, notamment un incendie en 793 qui entraîna une reconstruction menée sous l'abbé Radon, avec des distiques dédicatoires commandés à Alcuin et un chantier ordonné par Charlemagne qui comprit trois églises, dont la principale dédiée à saint Vaast. Au IXe siècle, les moines durent évacuer à plusieurs reprises devant les invasions normandes, mais purent regagner définitivement les lieux en 893. Au Xe siècle, le comte Arnoul de Flandre prit le contrôle de l'abbaye pour étendre son influence vers le sud et bénéficier du concours des moines dans la mise en valeur des terres. Aux XVe et XVIe siècles, l'abbaye subit les conséquences des affrontements entre Français et Bourguignons ainsi que des guerres d'Italie, obligeant les abbés à préserver le rang et les biens du monastère. Au XVIIIe siècle, après de nouvelles détériorations, Vigor de Briois et le cardinal Armand-Gaston de Rohan, abbé commendataire, engagèrent une vaste reconstruction ; l'architecte Jean-François Labbé proposa en 1746 un plan classiciste organisé autour de trois cours. Achevée vers 1770, l'abbaye offrait des dimensions impressionnantes (220 mètres de long sur 80 de large) et formait, avec la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast, le plus grand ensemble bénédictin classique du XVIIIe siècle en France. Après la Révolution, l'ancienne cathédrale gothique fut presque entièrement détruite et Napoléon, par décret du 30 août 1804, mit l'abbatiale à la disposition de l'évêque d'Arras pour en faire la nouvelle cathédrale, ouvrage achevé en 1835 dont le clocher n'a toutefois jamais été réalisé. Le portail d'entrée donnant sur la rue Paul-Doumer fut édifié par l'architecte Firmin Epellet entre 1863 et 1865 ; les frères Duthoit y sculptèrent des allégories représentant les Sciences et les Arts, la Religion et un cartouche aux armes de la ville et de Mgr Parisis. Classée monument historique le 11 octobre 1907, l'abbaye fut fortement endommagée pendant la Première Guerre mondiale, bombardée dès juillet 1915, puis reconstruite à l'identique avec des structures en béton sous la direction de l'architecte Pierre Paquet. Le projet dit "Saint-Vaast", lancé en 2020 par la municipalité, prévoit l'octroi d'un bail emphytéotique de 99 ans au groupe hôtelier Marriott pour l'installation d'un hôtel de luxe avant mai 2024 ; cette décision a suscité une opposition diverse rassemblant spécialistes du patrimoine, associations citoyennes et élus de gauche, tandis que la mairie et la majorité municipale ont soutenu le projet. Dans le domaine universitaire, l'abbaye fonda en 1619 un collège à l'université de Douai, fermé et fusionné au collège du Roi lors de l'expulsion des jésuites en 1764, et elle attribuait des bourses d'études, dont une de 450 livres accordée en 1769 à Maximilien de Robespierre pour étudier au collège d'Arras à Paris. Robespierre soupçonna plus tard que l'abbaye disposait d'une presse à l'origine de nombreux libelles anti-révolutionnaires, alors que la localité de Fampoux était de nouveau en feu. Parmi ses dépendances figuraient le prieuré d'Haspres et la prévôté de Labeuvrière, cette dernière relevant de l'abbaye entre 1609 et 1789. Vers 1845, environ une centaine de panneaux de bois sculpté du début du XVIIe siècle provenant de l'abbaye furent installés dans l'église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris. Le donateur Adolphe de Cardevacque remit en 1894 aux archives départementales trois pièces liées à l'abbaye : une lettre de la régente Marie de Hongrie de 1537 relative à la collation de la prévôté d'Haspres, une lettre de non-préjudice de 1687 concernant des huttes pour pestiférés et un concordat de 1395 au sujet de la haute justice. De nombreux abbés et personnalités se sont succédé à la tête de l'abbaye au fil des siècles, parmi lesquels figuraient des personnages notables comme Hugues Capet et plusieurs cardinaux ; la maison de Béthune exerçait quant à elle la charge d'avoués d'Arras, et d'autres religieux ou laïcs ont joué des rôles importants dans la région. Cet article est partiellement issu d'un article de Wikipédia en allemand consacré à l'abbaye.

Liens externes