Abbaye Sainte-Colombe de Blendecques dans le Pas-de-Calais

Crédit photo : Serge Ottaviani - Sous licence Creative Commons

Propriété privée Propriété privée. Non visitable.

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Abbaye Sainte-Colombe

L'Abbaye Sainte-Colombe, établie à Blendecques dans le Pas-de-Calais, est une fondation cistercienne de moniales datant de la fin du XIIe siècle, en 1186. Elle a également été désignée sous les noms Ecclesia sanctæ Columbæ de Blendeka et Monasterium sanctæ Mariæ de Sanctâ Columbâ de Blendeska. La charte de fondation, datée de 1182, indique que Ghislon d'Aire dota le monastère ; cette charte fut validée par l'évêque de Thérouanne Didier en 1186, après consultation de l'archevêque de Reims et avec l'assentiment du comte de Flandre Philippe d'Alsace et de sa femme Mathilde de Portugal, puis autorisée par le pape Clément III en 1189. À sa création, l'abbaye dépendait de l'abbaye de Clairmarais. Le cloître et les bâtiments claustraux furent disposés en quadrilatère autour d'un jardin. Après sa fondation, l'abbaye reçut de nombreux biens : en 1186 Philippe d'Alsace lui concéda droits, fiefs et revenus, et en 1211 elle procéda à un échange avec l'abbaye de Saint-Bertin concernant un bien d'Arques donné par Bodin, chapelain et fondateur, contre une terre à Blendecques dite terre de saint Folcuin. L'abbaye de Bonhem, fondée en 1223 par Béatrix de Bourbourg, fut détruite par les Anglais et, réduite à deux religieuses, fusionna en 1395 avec Sainte-Colombe ; ses biens y furent transférés. Le quartier abbatial actuel a été édifié vers 1640 par Anne l'Enfant, trente-quatrième abbesse et nièce de Françoise d'Ermine d'Aire, trente-deuxième abbesse, cette dernière ayant été installée par Dom Morand de Bloemme, quarante-sixième abbé de Clairmarais. Chaque façade de ce quartier présente un double rang de trente fenêtres, chacune surmontée d'un fronton. Le 28 septembre 1644, le maréchal Jean de Gassion ordonna au comte de La Feuillade d'attaquer l'abbaye ; elle reçut quelques coups de canon et le maréchal y séjourna ensuite quelques jours. Vendue comme bien national après la Révolution française, l'abbaye fut achetée en 1793 par Jacques Bommiez, marchand à Saint-Omer, et le couvent ainsi que la chapelle furent détruits. Il subsiste aujourd'hui le quartier abbatial, le porche d'entrée et la ferme construite en 1770. Les armoiries de l'abbaye représentent une colombe d'argent tenant une crossette d'or sur champ de sable. Les vestiges inscrits au titre des monuments historiques comprennent le bâtiment d'entrée (façades et toitures), le portail ouvrant sur le palais abbatial, le palais abbatial lui-même avec son escalier monumental, les restes du mur méridional de l'église, des bâtiments de la ferme (corps de logis et grange en retour), le mur d'enceinte ainsi que le sol et le sous-sol de plusieurs parcelles (cadastres mentionnés) ; cet ensemble a été inscrit par arrêté du 27 juin 1991. L'abbaye possédait un refuge à Hesdin. Elle est implantée entre le plateau d'Helfaut et le plateau de Longuenesse, dans la vallée de l'Aa, sur un terrain bordant le cours d'eau, le bâtiment ayant été construit dans le lit majeur du fleuve dont le courant alimentait autrefois de nombreux moulins ; en période de crue le débit peut atteindre 60 m3/s, tandis que le débit moyen est de 10 m3/s. La photothèque conserve notamment des images du porche d'entrée, du fronton du porche et du quartier abbatial. Parmi les personnalités liées à l'abbaye figurent Béatrix de Guînes, fille du comte Arnould III de Guînes et d'Alix de Coucy, abbesse mentionnée en 1287, et Austreberthe de Fiennes, abbesse au début du XVIIIe siècle. La bibliographie citée comprend deux ouvrages d'Alphonse Wauters, tables chronologiques des chartes et diplômes concernant l'histoire de la Belgique. Les sources et références mentionnées incluent plusieurs portails régionaux et thématiques consacrés à l'architecture chrétienne, au catholicisme et aux monuments historiques.

Liens externes

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