Abri Blanchard à Sergeac en Dordogne

Patrimoine classé Vestiges préhistoriques Abris sous roche

Abri Blanchard à Sergeac

  • D65
  • 24290 Sergeac
Abri Blanchard à Sergeac
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Abri Blanchard à Sergeac
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Abri Blanchard à Sergeac
Abri Blanchard à Sergeac
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Paléolithique supérieur

Patrimoine classé

Abri Blanchard (cad. C 485) : classement par arrêté du 24 août 1931

Origine et histoire de l'Abri Blanchard

L'abri Blanchard fait partie du site préhistorique de Castel-Merle, situé sur la commune de Sergeac, en Dordogne, dans le Périgord noir. Le vallon de Castel-Merle, parfois appelé « Vallon des Roches » d'après le ruisseau qui s'y jette dans la Vézère, se trouve en rive gauche de la vallée, à 45 km au sud-ouest de Brive-la-Gaillarde et à 48 km au sud-est de Périgueux ; il est proche de gisements majeurs comme Lascaux, le Moustier et les concentrations de grottes autour des Eyzies. Deux grandes falaises, orientées sud-est / nord-ouest et distantes de moins de cent mètres, dominent le vallon ; chacune comporte six abris répartis sur environ 400 mètres, formant l'une des plus fortes concentrations d'habitats préhistoriques d'Aquitaine. Les avant-toits de ces abris se sont en grande partie effondrés, principalement vers la fin de la dernière glaciation, ce qui a favorisé la protection des couches archéologiques. L'abri Blanchard est réputé pour être le gisement aurignacien le plus riche d'Europe en industrie osseuse, en parure et en art sur bloc ; l'abri Castanet, voisin, a livré une plaque gravée aurignacienne. Les occupations se succèdent : des Néandertaliens pour certains niveaux (notamment aux Merveilles et à Blanchard II), puis des groupes de l'homme de Cro-Magnon qui occupent surtout les abris en vis-à-vis tels que Reverdit, le Roc d'Acier, Labattut et la Souquette. Ces derniers ont été partiellement dégagés et fouillés et sont ouverts à la visite. Le site a livré des vestiges attribués aux grandes phases du Paléolithique supérieur — Aurignacien, Gravettien, Solutréen et Magdalénien —, dont des milliers de silex appartenant à divers faciès culturels, des blocs peints, sculptés et gravés, ainsi que des aiguilles à chas et beaucoup d'objets de parure. Les abris Blanchard et Castanet ont été fouillés par Marcel Castanet entre 1911 et 1913 pour le musée des Eyzies ; ces recherches ont mis au jour parmi les premières manifestations pariétales aurignaciennes et une importante quantité d'éléments de parure (perles en ivoire de mammouth, coquillages marins perforés, dents percées). Les fragments de paroi ornés, tombés lors des effondrements, ont été étudiés et publiés par Denis Peyrony, Henri Breuil, puis Brigitte et Gilles Delluc, et l'historique des fouilles a pu être reconstitué à partir des notes, plans et coupes de Marcel Castanet. Randall White a repris les fouilles à l'abri Castanet dans les années 1990, et en 2012 une plaque détachée de la paroi portant des gravures a été mise au jour et datée par radiocarbone à −37 000 ans, datation dont la précision a été ensuite discutée par certains spécialistes rappelant des estimations antérieures autour de −30 000 à −35 000 ans. L'abri Castanet est classé au titre des monuments historiques depuis 1912 et l'abri Blanchard depuis 1931. Le musée du site présente de nombreux objets issus des différentes fouilles, dont six colliers datés de l'Aurignacien et du Magdalénien, et restitue le contexte archéologique de ces découvertes.

Liens externes