Origine et histoire de l'Abri de Raymonden I
Abri de Raymonden I
L’abri de Raymonden est un abri sous roche et un site archéologique du Paléolithique situé à Chancelade, en Dordogne. Il a notamment livré une sépulture d'Homme moderne bien conservée et des vestiges attribués au Magdalénien.
Situé en Périgord, en région Nouvelle-Aquitaine, il se trouve au nord‑ouest du département de la Dordogne, sur la commune de Chancelade, en bordure de la route D939 vers Brantôme, près de la source de Raymonden.
Le site a été découvert en 1874 par Maurice Féaux, qui reconnut un foyer moustérien au-dessous d'éléments de l'industrie magdalénienne qu'il recueillit. Le 18 mars 1876, Michel Hardy entreprit des fouilles à l'entrée et mit au jour plusieurs lames de silex, mais dut interrompre ses travaux à cause d'un éboulement et de gros blocs calcaires provenant de l'effondrement d'un surplomb ; il signala cette découverte à la Société historique et archéologique du Périgord en 1877. Des fouilles menées en 1883 n'aboutirent pas car elles étaient situées à côté du gisement archéologique.
En 1887, lors de travaux pour la construction d'une chaussée de tramway, des enrochements qui barraient l'accès à la couche archéologique furent utilisés comme remblai ; les terrassiers emportèrent les blocs et détruisirent des foyers quaternaires, dispersant outils en silex et en os ainsi que des ossements fossiles sur trois kilomètres. Cette dégradation fut constatée quelques mois plus tard par Maurice Féaux et Michel Hardy, mais n'avait affecté qu'une faible partie du gisement préhistorique.
Maurice Féaux reprit les fouilles en août puis, en septembre, Michel Hardy les poursuivit avec l'appui de Féaux pour le compte du Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord ; en octobre 1888 fut découverte la sépulture dite de l'Homme de Chancelade, attribuée à un chasseur de rennes. Le docteur Léo Testut dressa la description anatomique du squelette et en formula une interprétation sur les origines des races humaines qui connut un certain écho à l'époque. Les recherches se poursuivirent sous la direction du général Savin de Larclause, commandant la 24e division militaire de Périgueux ; les fouilles menées vers le nord montrèrent un appauvrissement du gisement dans cette direction et furent interrompues en mars 1890.
Le texte source ne fournit pas de description détaillée des caractéristiques architecturales ou stratigraphiques de l'abri.
Le site est classé au titre des monuments historiques le 20 août 1926.
La bibliographie associe notamment des articles de Maurice Féaux et de Michel Hardy publiés dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord ainsi que des études et comptes rendus ultérieurs sur la station de Raymonden et la sépulture de Chancelade. Des notices et ressources complémentaires figurent sous les entrées connexes « Homme de Chancelade » et la liste des monuments historiques de l'arrondissement de Périgueux, ainsi que dans divers portails consacrés à la Préhistoire, aux monuments historiques français et à la Dordogne.