Aître Saint-Maclou à Rouen en Seine-Maritime

Patrimoine classé Cimetière Aître

Aître Saint-Maclou à Rouen

  • 184 Rue de Martainville
  • 76000 Rouen
Aître Saint-Maclou à Rouen
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Aître Saint-Maclou à Rouen
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Aître Saint-Maclou à Rouen
Aître Saint-Maclou à Rouen
Crédit photo : Giogo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Aître de Saint-Maclou : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Aître

L'aître Saint-Maclou est un ancien aître, charnier du XIVe siècle situé au 184, rue de Martainville à Rouen (Seine‑Maritime) et constitue l’un des rares ossuaires de ce type subsistant en Europe ; il est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1862. Le terme « aître », issu du vieux français et du latin atrium, signifie « cimetière » et renvoie à sa situation proche de la paroisse Saint‑Maclou dont l’église du XVe siècle se trouve à proximité. Le cimetière remonte à la peste noire de 1348 et est cité dès 1362. À la suite d’une nouvelle épidémie au XVIe siècle, la paroisse aménagea des galeries surmontées de combles pour y déposer les ossements exhumés afin de libérer des places. La construction de l’ossuaire commença en 1526 sous la direction de Guillaume Rybert par la galerie ouest ; les galeries nord et est furent achevées respectivement en 1529 et 1533, et leurs statuettes de colonnes furent endommagées en 1562 lors des guerres de Religion. La galerie sud, bâtie en 1651 grâce au legs du père Robert Duchesne, devait abriter une école pour les garçons pauvres, tandis que la chapelle Saint‑Michel fut élevée par Pierre Daust en 1658 ; les premières écoles fonctionnèrent en 1661 pour les garçons et en 1678 pour les filles. En 1705, l’école de charité créée en 1659 fut confiée aux Frères des Écoles chrétiennes fondés par saint Jean‑Baptiste de La Salle et installée entre la chapelle des Trépassés et la chapelle Saint‑Michel ; la même année, les ossements entreposés dans les combles furent retirés. De 1745 à 1749, les galeries furent rehaussées et leurs combles transformés en véritables niveaux ; au XVIIIe siècle, 700 à 800 enfants y étaient scolarisés, le rez‑de‑chaussée de l’aile ouest restant ouvert comme liaison entre la rue de Martainville et la rue Géricault, tandis que l’aile sud servait au logement des prêtres. Le charnier fut partiellement reconstruit après un incendie en 1758 et, en 1768, un atelier de filature s’y installa. Suite à une ordonnance royale, le Parlement de Normandie ordonna la suppression des lieux de sépulture urbains en 1779 ; le cimetière fut fermé en 1781 et déplacé au Mont‑Gargan l’année suivante. La croix centrale fut détruite en 1792 et remplacée en 1818. Pendant la Terreur, l’atelier de filature laissa place en 1793 à une fabrique d’armes et à un club de quartier. Des travaux de restauration eurent lieu en 1859. En 1911, un pensionnat de jeunes filles remplaça l’école des Frères, fermée en 1907 ; la ville de Rouen acquit les bâtiments en 1927 et y installa le Musée d’art normand en 1938 après restauration, sous la direction du conservateur Fernand Guey. Après l’incendie de la halle aux Toiles le 9 juin 1940, l’École des Beaux‑Arts s’installa dans les locaux pour accueillir environ 200 étudiants et y demeura jusqu’à son déménagement à l’été 2014. En 1953 une enseigne en fer forgé signala l’entrée de l’aître. Des travaux prévus entre 1999 et 2002 furent engagés par la ville, qui souhaitait le départ définitif des Beaux‑Arts, et des fouilles archéologiques menées en 2016 et 2017 ont mis au jour de nombreux squelettes. Une rénovation générale a été lancée en mai 2018 sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des Monuments historiques Richard Duplat, qui a pris l’année 1880 comme référence pour valoriser les différents états du bâtiment ; près d’une trentaine d’entreprises et quinze corps de métiers spécialisés ont participé au chantier. Le coût global des études et travaux pour la Métropole s’est élevé à 14 millions d’euros HT, soutenus par la Région Normandie (4 millions d’euros dans le cadre du contrat de Métropole), par l’État (1,6 million d’euros au titre du Pacte culturel) et par la Caisse des Dépôts et Consignations (30 000 euros). L’aître se présente comme un grand quadrilatère entouré de quatre galeries encadrant une place centrale, d’environ 32 mètres de large sur 48 mètres de long ; trois des galeries, construites entre 1527 et 1533, sont en pans de bois sur un soubassement en pierre, tandis que la galerie sud, du XVIIe siècle, est dépourvue de soubassement et de sculptures. Les fûts des colonnes sont sculptés de décors de première Renaissance mêlant scènes bibliques, personnages fantastiques et motifs floraux, dont une représentation du paradis avec Adam et Ève et l’arbre de la Connaissance, ainsi que des créatures étranges ; les sablières et potelets portent des motifs macabres montrant ossements (crânes, tibias, omoplates), instruments liturgiques et outils de fossoyeur comme pioches ou cercueils. Les galeries furent fermées par des cloisons en pans de bois et pourvues de fenêtres lors de l’élévation d’un étage au XVIIIe siècle ; l’aile nord et l’aile est abritent la Galerie des Arts du feu. Les colonnes des galeries ouest et est sont ornées de couples figurant une danse macabre et l’ensemble conserve des curiosités telles qu’un chat momifié. Dans la chanson de Francis Yard, il est fait mention d’un « vieux clos désert à Saint‑Maclou ».

Liens externes