Alignement de trois menhirs aux Baux-Sainte-Croix aux Baux-Sainte-Croix dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Alignement de Menhirs

Alignement de trois menhirs aux Baux-Sainte-Croix

  • Le Bourg
  • 27180 Les Baux-Sainte-Croix
Crédit photo : Gregofhuest - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Néolithique
Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
4100 av. J.-C.
4000 av. J.-C.
0
1900
2000
Néolithique
Construction des menhirs
Juillet 1939
Découverte de l'alignement
15 au 18 mai 1969
Fouilles archéologiques
23 juillet 1975
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Alignement de trois menhirs (cad. A 1055) : classement par arrêté du 23 juillet 1975

Personnages clés

Maurice Marais Découvreur de l'alignement des menhirs en 1939.
Eugène Bonifay Chercheur ayant étudié l'alignement des menhirs.
Jean Dastugue Chercheur ayant étudié l'alignement des menhirs.

Origine et histoire de l'Alignement

L’alignement des Bruyères, composé de trois menhirs, est situé sur la commune des Baux-Sainte-Croix dans l’Eure. La rareté de ce type de mégalithes en Normandie en fait un monument exceptionnel. Les menhirs se dressent au cœur d’un bois au sud de la commune, à proximité de deux dolmens, le Dolmen de l’Hôtel-Dieu et la Pierre courcoulée, sur la commune des Ventes. Le sous-sol autour du site est constitué d’un mélange d’argile à silex et de sables stampiens, souvent riche en gros galets marins parfois agglomérés en poudingue ; cette roche locale a servi à la fabrication des menhirs et des dolmens voisins. Les trois blocs sont alignés selon un axe nord‑ouest / sud‑est, avec une déviation de 24° par rapport au nord magnétique. Le menhir le plus au nord présente une hauteur visible de 1,50 m ; sa base rectangulaire mesure 2,40 m de long sur 1 m de large. Le deuxième bloc, distant de 16,50 m du premier, émerge sur 1,70 m et repose sur une base en losange de 2,20 m sur 1,30 m. À 8,80 m de là, le troisième bloc est renversé : il s’apparente à une dalle de 2,90 m de long, 2,40 m de large et 0,85 m d’épaisseur, dont l’extrémité nord‑ouest reste enfoncée tandis que la partie sud‑est s’élève à 1,45 m au‑dessus du sol. L’alignement a été découvert en juillet 1939 par Maurice Marais, alors inconnu des habitants locaux, et des fouilles initiales ont mis au jour des pierres de calage entourant le menhir central, formant une sorte de couronne. Une campagne de fouilles conduite du 15 au 18 mai 1969 a cherché d’éventuels menhirs enterrés sans succès, mais a révélé au pied du menhir sud un bloc de poudingue de 55 × 45 × 30 cm utilisé comme cale et a établi que ce menhir s’enfonçait de 45 cm dans le sol. Un sondage au pied du menhir nord a confirmé la complexité du système de calage : la pierre, munie d’une large échancrure à sa base, était soutenue au nord par de nombreux blocs alors que le côté sud, plus profond, ne comportait que peu d’éléments de calage. Aucun vestige permettant de dater l’ensemble n’a été retrouvé ; seules trois esquilles de silex enfouies à proximité ont été identifiées comme traces des bâtisseurs. Les fouilles ont néanmoins confirmé l’origine humaine de l’alignement, fait d’autant plus notable que la Normandie ne compte qu’un autre alignement comparable, celui de la Plumaudière à Montchauvet dans le Calvados. L’alignement des Bruyères est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 23 juillet 1975. La bibliographie comporte des articles de chercheurs tels qu’Eugène Bonifay, Jean Dastugue et Maurice Marais, ainsi que des notices et ressources accessibles dans des bases et portails spécialisés comme Mérimée, le portail du mégalithisme et le portail de l’Eure.

Liens externes