Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos à Kerbors en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Allées couvertes

Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos

  • 28 Rue Enez Hyard
  • 22610 Kerbors
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Allée couverte de Men-ar-Rumpet à Kerhos
Crédit photo : Crepi22 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Allée couverte de Men-ar-Rumpet (cad. A 508) : classement par arrêté du 23 janvier 1957

Origine et histoire de l'allée couverte

L'allée couverte de Men-ar-Rumpet (ou Men-ar-Romped, Enez‑Yar) se situe à Kerbors (Côtes‑d'Armor), au nord du bourg, à 16 m d'altitude et à proximité immédiate de la côte. Relevée par Pierre‑Roland Giot, Jacques Briard et Jean L'Helgouach en 1956, elle est la plus petite des allées bretonnes et le monument mégalithique est datable du Néolithique. À proximité du cairn ont été mis au jour les vestiges d'un cromlech ainsi que 41 vases campaniformes funéraires (datés du Néolithique secondaire), accompagnés de jattes, de gobelets et d'écuelles. L'ensemble est classé au titre des monuments historiques en 1957.

En 1890, Jean‑Marie Rigaud décrivait une galerie d'environ 8 m de longueur, 1,40 m de largeur et 1 m de hauteur, composée de grandes tables supportées par orthostates, dont certaines étaient renversées ou partiellement enfouies, l'ouverture faisant face au levant. Aujourd'hui, l'allée couverte mesure 7,50 m de long sur 1,20 m de large en moyenne et s'ouvre au nord‑est (azimut 60°). Elle est délimitée par sept orthostates au nord, cinq au sud et une dalle de chevet, et recouverte par quatre tables de couverture ; une dalle dans le talus ouest pourrait correspondre à une cinquième table. Toutes les dalles sont en granite de Perros.

La séparation entre la chambre et le vestibule est marquée par un bloc accolé à la paroi nord et par une dalle de seuil ; la hauteur intérieure est d'environ 1 m. Le sol de la chambre présentait un pavage irrégulier reposant sur une couche de limon d'environ 0,20 m, elle‑même posée sur une couche d'argile de 3 à 10 cm d'épaisseur ; le vestibule n'était pas dallé.

Les fouilles de septembre 1956 ont livré une des plus importantes séries campaniformes de l'ouest de la France. Quarante‑et‑un vases ont été mis au jour, dont vingt‑quatre campaniformes — dix décorés — ainsi que des jattes et des gobelets à fond concave ou plat. La pâte des poteries est soit très fine, homogène, bien cuite et de couleur rouge vif ou brique, lustrée, soit plus grossière, épaisse et granuleuse avec dégraissant visible et teinte gris foncé. Le décor est parfois fin et régulier (peigne, cordelette torsadée), parfois plus sommaire ; ces vases résultent en grande partie d'une production locale. Cinq fusaïoles en terre cuite, un brassard d'archer en schiste poli, un grattoir, un lissoir, des fragments de silex et un fragment de hache à talon en bronze ont également été trouvés. L'ensemble a été daté du Néolithique, certains vases du Chalcolithique pouvant avoir servi de modèles.

Selon la description du commandant Martin en 1911, deux dolmens existaient à proximité ; l'un, de type à couloir, comportait une chambre circulaire couverte en encorbellement, et ses vestiges correspondent probablement aux dalles situées à proximité de l'allée couverte.

Liens externes