Allée couverte de Plouescat dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Allées couvertes

Allée couverte de Plouescat

  • Le Bourg
  • 29430 Plouescat
Allée couverte de Plouescat
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Néolithique
Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
2800 av. J.-C.
2700 av. J.-C.
0
1800
1900
2000
Néolithique final
Construction initiale
1896
Première description
1912
Nouvelle interprétation
19 février 1960
Classement du monument
1983-1984
Fouilles et restauration
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Allée couverte (non cadastré ; domaine maritime) : classement par arrêté du 19 février 1960

Personnages clés

Paul du Châtellier Archéologue ayant décrit le site en 1896.
Alfred Devoir Archéologue ayant proposé une nouvelle interprétation du site en 1912.
Pierre-Roland Giot Archéologue ayant demandé le classement du monument en 1957.
Y. Lecerf Archéologue ayant dirigé les fouilles et la restauration en 1983 et 1984.

Origine et histoire de l'allée couverte

L'allée couverte de Guinirvit, aussi appelée du Kernic, est située sur le rivage de l'anse de Kernic à Plouescat (Finistère) ; ses pierres ont été remployées lors de la construction d'une cale voisine. Située sur l'estran, elle se découvre à marée basse, est partiellement immergée à marée haute et totalement submergée lors des grandes marées. Soumise à une érosion maritime importante, elle a néanmoins livré un abondant mobilier archéologique daté du Néolithique final. Paul du Châtellier, qui visita le site en 1896, la décrit comme un vaste monument mégalithique composé de trois rangées d'orthostates formant deux allées couvertes parallèles, longues intérieurement d'environ 10 m et larges de 1,80 et 2 m ; il signale la disparition des tables de couverture, la fermeture des galeries par des mégalithes transversaux et l'ensablement par la mer. En 1912, Alfred Devoir y voit un dolmen à galerie avec chambres annexes et un cromlech de soutènement orienté vers un petit menhir transformé en lec'h sur la rive opposée. Un plan dressé vers 1920 par le commandant Morel montre une représentation incomplète de la partie sud tandis que la partie nord apparaît mieux conservée, sans qu'il soit possible de savoir si cela tient à un choix de représentation ou à un ensablement plus prononcé. Pierre-Roland Giot demanda le classement du monument en 1957, qui fut prononcé par arrêté le 19 février 1960. Face à la dégradation progressive liée à l'érosion, Y. Lecerf dirigea deux campagnes de fouille en 1983 et 1984, suivies d'une restauration.

L'allée, orientée sud‑ouest, a été endommagée lors de l'aménagement de la cale pour les goémoniers et son réemploi pour l'amarrage des bateaux : toutes ses dalles de couverture ont disparu, quatre orthostates ont été débités et le côté est du péristalithe s'était effondré. La chambre, longue de 9,50 m, se termine par une dalle de chevet massive (1,60 x 1,50 m, 0,75 m d'épaisseur) dont le poids est estimé à plus de quatre tonnes. Le monument conserve quinze orthostates, dont cinq ont été étêtés et plusieurs sont manquants (deux à l'ouest, trois à l'est) ; l'entrée est en partie fermée par une dalle plantée sur chant. Derrière la dalle de chevet, une cella terminale triangulaire de 2,80 m prolonge la chambre et son axe s'infléchit vers le nord‑est ; quatre dalles de la cella sont étêtées et une couronne incomplète de gros blocs encadre la cella côté est. Un péristalithe encore présent côté ouest et est protégeait l'ensemble et devait à l'origine entourer le cairn.

Les fouilles ont mis au jour des fosses de calage d'une profondeur moyenne de 0,75 m atteignant le sol rocheux, un dallage grossier de blocs de quartz et de granite dans la chambre et la cella, et une pierre de seuil posée à plat à mi‑longueur de la chambre. Au nord‑est du monument, deux fossés ont été identifiés ; le plus grand mesure 15,50 m et correspond probablement à un aménagement de type enclos postérieur à la construction de l'allée couverte.

Le mobilier recueilli reste relativement abondant malgré l'érosion : il a été découvert devant l'entrée, dans la chambre et autour du monument lors des campagnes de fouille et complété par du matériel recueilli antérieurement, notamment par P.-R. Giot. Le lot lithique comprend des nucléus et de très nombreux éclats de débitage en silex, des outils en quartz et en silex (percuteurs, grattoirs, lamelles) ainsi que trois pointes de flèche en silex, dont deux à ailerons et pédoncules. La céramique comprend plus d'une centaine de tessons, majoritairement décorés au peigne et attribués aux cultures Seine‑Oise‑Marne et campaniforme. L'unique élément de parure signalé est une pendeloque en fibrolithe. Depuis le début des années 1960, des fragments attribués au Néolithique final et au Chalcolithique — tessons, grattoirs en silex, percuteurs en quartz, haches polies et pointes de flèches — ont été signalés sur le site.

Liens externes