Allée couverte du Blanc Val à Presles dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Allées couvertes

Allée couverte du Blanc Val à Presles

  • Le Blanc Val
  • 95590 Presles
Allée couverte du Blanc Val à Presles
Allée couverte du Blanc Val à Presles
Allée couverte du Blanc Val à Presles
Allée couverte du Blanc Val à Presles
Allée couverte du Blanc Val à Presles
Crédit photo : Astérixobélix, Bicaisse - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

L'allée mégalithique sépulcrale (cad. C 51 à 53) : classement par arrêté du 10 avril 1951

Origine et histoire de l'allée couverte

L'allée couverte du Blanc-Val est située sur la commune de Presles, dans le Val-d'Oise. Elle a été mise au jour en 1949 par M. Blanquaert, cultivateur, puis fouillée par M. Laval, maire de la commune ; l'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 10 avril 1951 et restauré en mai 1956 après plusieurs actes de vandalisme. L'installation se trouve sur un terrain plat à 82 m d'altitude et s'aligne selon un axe nord-nord-ouest / sud-sud-est, l'entrée s'ouvrant au sud-sud-est face à un petit vallon. Il s'agit d'une petite allée couverte partiellement creusée dans le sol, longue d'environ 6,50 m dont 5,30 m pour la chambre, et large de 1,50 m au fond à 2 m près de l'entrée ; la hauteur maximale actuelle est de 1,45 m, résultat de la rupture des orthostates dans leur partie supérieure par les labours successifs. Aucune dalle de couverture n'a été retrouvée ; il est toutefois possible que l'allée ait été protégée par une couverture en bois ou en chaume. Le sol n'était pas dallé et toutes les dalles sont en calcaire grossier provenant des affleurements locaux. L'antichambre mesure 1,20 m sur 1,20 m et est délimitée par un orthostate de chaque côté. La dalle d'entrée, large de 1,75 m et épaisse de 0,30 m, présente une ouverture circulaire d'environ 50 cm de diamètre ; soit cette dalle a été brisée dans sa partie supérieure, soit elle était constituée dès l'origine de deux dalles échancrées superposées dont seule la dalle inférieure subsisterait. Selon Laval, la tombe contenait les ossements d'une cinquantaine de squelettes fortement comprimés et enchevêtrés ; il s'agit principalement d'os longs et de crânes. Les vestiges ont été recueillis sans précaution et, en raison de leur mauvais état de conservation, leur analyse fut difficile : seulement quatorze crânes ont pu être étudiés. Laval, qui n'était pas spécialiste, a probablement surestimé le nombre de sépultures ; une estimation plus restreinte retient 21 adultes, la plupart âgés de 25 à 35 ans, ainsi qu'une personne d'une soixantaine d'années, un adolescent et un enfant. Le mobilier mis au jour comprend notamment deux haches polies en silex grisâtre, une petite hache en diorite ou diabase, une hache polie sommairement, un ciseau poli en silex grisâtre, deux grandes lames en silex gris pâle, deux fragments de lames, une ébauche de lame, deux outils indéterminés, quatre flèches en forme de losange, une flèche tranchante, des ciseaux ou lissoirs, des poinçons, des gaines et manches d'outils en andouiller, un objet en galet et un en terre cuite, des tessons de poterie grossière mal cuite, des galets percés, un fossile d'oursin et de petits gastéropodes. L'ensemble du mobilier, attribué à la culture Seine-Oise-Marne, et les ossements humains sont conservés à l'Institut de paléontologie humaine de Paris.

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