Amphithéâtre de Chenevières à Montbouy dans le Loiret

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Amphithéâtre gallo-romain

Amphithéâtre de Chenevières

  • D93
  • 45230 Montbouy
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Amphithéâtre de Chenevières : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Amphithéâtre

L'amphithéâtre de Chenevières fait partie du site gallo‑romain de Montbouy, dans le Loiret, et est adossé à une légère éminence. Sa structure est pleine, constituée de remblais ; la cavea, réduite à un tiers de cercle, est délimitée par deux murs latéraux, un haut mur périphérique et un podium séparant la cavea de l'arène. Cette cavea ne parait pas avoir été équipée de gradins en pierre ou en bois et a été transformée au XIXe siècle en jardin en terrasses. L'arène est elliptique, d'environ 50,70 m sur 34,20 m. L'ensemble s'est développé au cours des deux premiers siècles de notre ère, même si les recherches archéologiques n'ont pas permis de dater précisément chaque phase de l'édifice ; le site est abandonné au IVe siècle.

L'amphithéâtre s'inscrit dans un ensemble thermal et cultuel rural typique de la Gaule romaine, implanté sur l'ancien territoire des Sénons à la jonction avec les Carnutes. Il traduit une hybridation entre théâtre et amphithéâtre : la cavea évoque celle d'un théâtre sans être tout à fait semi‑circulaire, tandis que l'arène correspond au modèle amphithéâtral. Le monument a été étudié au XIXe siècle, notamment par J.-B. Lollois, et a fait l'objet de nouvelles recherches au milieu du XXe siècle. Il a été classé au titre des monuments historiques en 1862.

Le sanctuaire de source voisin formait un quadrilatère pourvu d'une galerie de circulation et d'un bassin circulaire abritant la source, entouré d'une galerie octogonale ; un bassin rectangulaire adjacent a livré des ex‑voto en bois et des statues grossièrement équarries. À mi‑distance entre l'amphithéâtre et le sanctuaire se trouvaient de grands thermes dont une partie a été détruite lors du creusement du canal de Briare ; des fragments de mosaïque et d'importantes maçonneries sont néanmoins visibles sur la berge. Des tronçons d'aqueduc et plusieurs trésors monétaires ont été découverts dans la zone, attestant de la fréquentation et de l'importance du lieu.

Après l'Antiquité, l'amphithéâtre resta connu sous le nom de « Cirque des Sarrasins », mais le site n'a pas donné lieu à une installation durable d'habitations, en partie à cause des crues du Loing ; des occupations médiévales et des sarcophages mérovingiens ont toutefois été repérés à environ 1,5 km en amont.

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