Amphithéâtre fédéral romain des Trois Gaules dans le Rhône

Amphithéâtre fédéral romain des Trois Gaules

  • 69001 Lyon
Amphithéâtre fédéral romain des Trois Gaules
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Amphithéâtre fédéral romain des Trois Gaules
Crédit photo : arno. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Les vestiges de l'amphithéâtre situés dans la partie du Jardin des Plantes délimitée comme suit : au Nord, l'alignement Sud de la rue des Tables-Claudiennes ; à l'Est, le mur Ouest du funiculaire rue Terme-Croix-Rousse ; au Sud, l'alignement Nord de la rue Burdeau ; à l'Ouest, la courbe elliptique de l'emprise Ouest de l'amphithéâtre, y compris les voies publiques qu'elle renferme faisant partie du domaine public communal, quartier du Jardin des Plantes (cad. C) : classement par arrêté du 27 novembre 1961

Origine et histoire

L'amphithéâtre des Trois Gaules de Lugdunum, l'actuelle ville de Lyon, faisait partie du sanctuaire fédéral des Trois Gaules dédié au culte de Rome et d'Auguste, célébré par les soixante nations gauloises réunies à Lugdunum. Les vestiges sont classés au titre des monuments historiques depuis le 27 novembre 1961. Des blocs découverts en 1957 portent une inscription qui rattache l'édifice au sanctuaire et indique que C. Julius Rufus, citoyen de la cité des Santons et prêtre de Rome et d'Auguste, avec son fils et son petit-fils, a financé l'amphithéâtre et son podium pour le salut de Tibère César Auguste ; ce don est daté de 19 apr. J.-C. Les donateurs appartiennent à une vieille famille d'aristocrates gaulois de Saintes, tôt romanisée, et l'expression « filii f(ilius) » suggère le souci d'affirmer la continuité du lignage, bien attestée par une inscription de l'arc de Germanicus à Saintes. D'autres pierres gravées au nom de nations gauloises, comme les Arvernes, les Tricasses et les Bituriges, confirment l'attribution de l'édifice au sanctuaire fédéral. Les fouilles ont mis au jour un soubassement composé de trois murs elliptiques reliés par des murs de traverse et d'un canal entourant l'arène ovale ; en raison de la pente du terrain, une voûte soutenait la partie sud, aujourd'hui disparue. L'arène mesure 67,6 × 42 mètres, dimensions comparables à celles des arènes de Nîmes ou d'Arles, mais le nombre réduit de gradins, probablement quatre niveaux, limite les dimensions extérieures à 81 × 60 mètres, bien inférieures à celles de Nîmes. À l'origine, cet amphithéâtre servait aux délégués des soixante peuples lors de leurs réunions annuelles ; il accueillait les jeux accompagnant le culte impérial et offrait, avec une capacité estimée à 1 800 places, suffisamment de places pour les délégations. L'édifice a été agrandi à une date inconnue : deux galeries ajoutées autour de l'ancien amphithéâtre portent ses dimensions à 143,30 × 117,35 mètres, ce qui porte sa capacité à environ 20 000 places et l'ouvre à l'ensemble de la population de Lugdunum et des environs. C'est dans l'amphithéâtre agrandi que les historiens situent le supplice de six des quarante-sept martyrs de Lyon, dont Blandine et Pothin, durant l'été 177 apr. J.-C. Une hypothèse conventionnelle attribue cet agrandissement au règne d'Hadrien à partir d'une inscription découverte en 1957 près du canal ; Jules Guey et Amable Audin y virent une allusion à Caius Julius Celsus, procurateur de la Gaule lyonnaise entre 130 et 136 apr. J.-C., et proposèrent une reconstitution épigraphique. Cette interprétation a été critiquée : le faible nombre de lettres conservées rend la lecture incertaine, la datation du mur de podium en choin est contestée et rien n'oblige à relier un nom lu à la réfection de l'amphithéâtre, d'autant que d'autres inscriptions peuvent célébrer des bienfaiteurs locaux. Un fragment de chaperon en choin, attribué à tort à la balustrade du podium, porte seulement deux lettres lisibles, NV, et peut-être un S, et Djamila Fellague y voit plutôt le chaperon d'un mur de parapet évoquant une évergésie ou des places réservées, la dernière ligne ayant probablement été ajoutée postérieurement. Après son abandon, le site fut utilisé comme carrière et figure sur un plan de Lyon du XVIe siècle, qui montre encore quelques arcs et un creux nommé « Corbeille de la Déserte ». Les érudits de la Renaissance et de l'époque moderne connaissaient l'amphithéâtre par des sources littéraires : Suétone évoque les jeux, Juvénal un élément topographique, Tacite rapporte l'exécution de l'insurgé boïen Mariccus lors du passage de Vitellius, et Eusèbe reprend la lettre des chrétiens lyonnais relatant le martyre de 177. Les premières fouilles, menées entre 1818 et 1820, révélèrent le pourtour de l'arène avant d'être rebouchées en 1820, et des aménagements urbains du XIXe siècle détruisirent la partie sud des vestiges. Des campagnes de fouilles systématiques, commencées en 1956 et poursuivies en 1966-1967, 1971-1972 et 1976-1978, ont permis d'établir les observations présentées ci‑dessus ; les modestes vestiges subsistant, essentiellement des murs de soutien couvrant la moitié de l'emprise, sont intégrés au jardin des Plantes et visitables. En 1965, Amable Audin dégagea une portion sud sous la chaussée de la rue Lucien-Sportisse ; il préconisa de la laisser en l'état, recommandation qui ne fut pas suivie.

Liens externes