Construction flavienne Ier siècle (≈ 150)
Édification probable de l'amphithéâtre sous la dynastie flavienne.
Début des années 2000
Fouilles préventives
Fouilles préventives Début des années 2000 (≈ 2000)
Découverte des vestiges lors de fouilles pour un projet de parking souterrain.
2019
Classement historique
Classement historique 2019 (≈ 2019)
Les vestiges sont classés monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
"Les vestiges de l'amphithéâtre romain, situés dans le parking " de l'amphithéâtre " (cad. domaine public, non cadastré) : inscription par arrêté du 28 décembre 2009 ; Les vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain situés dans une crypte archéologique aménagée dans le parking de l'Amphithéâtre, allées Fénelon, tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. domaine public non cadastré) : classement par arrêté du 15 novembre 2019"
Origine et histoire de l'Amphithéâtre
L'amphithéâtre romain de Cahors se situe dans la ville antique de Divona, ensuite appelée Cadurca. Il a été implanté dans l'enceinte urbaine, à l'angle sud-est du carrefour des axes structurants, au sein d'un vaste ensemble monumental aligné au sud du decumanus maximus comprenant, d'ouest en est, un grand temple à cella circulaire, le forum et l'amphithéâtre. Cette implantation en centre-ville est rare hors de la Gaule narbonnaise et se retrouve notamment à Samarobriva (Amiens). La pente descendant vers le Lot, au sud et à l'est, a été exploitée pour limiter les terrassements nécessaires à la construction de la cavea. Aujourd'hui, l'édifice est largement enfoui sous les allées Fénelon, le collège Gambetta, la bibliothèque municipale et le boulevard Gambetta. La construction remonte probablement à l'époque flavienne, sans doute dans la seconde moitié du Ier siècle, et l'amphithéâtre illustre le développement de ce type de monuments au Haut-Empire, contemporain des grands amphithéâtres de Nîmes ou d'Arles. Il a été abandonné vers la fin de la période valentinienne ; une fortification protégeant l'est de la ville ne l'intégrait pas, et l'emprise a ensuite servi de friche ou de pâture, avec des inhumations réalisées dans l'un des vomitoires et des maçonneries remployées. Les vestiges ont été mis au jour au début des années 2000 lors de fouilles préventives liées à un projet de parking souterrain ; la faible portion dégagée est aujourd'hui présentée dans une crypte archéologique et les vestiges ont été classés monuments historiques en 2019, ce classement remplaçant une inscription partielle de 2009. L'amphithéâtre a une forme elliptique orientée est-ouest et ses dimensions maximales sont estimées à 120 × 90 m ; l'arène n'a pas été repérée et la capacité reste inconnue. Les structures reposent sur le terrain naturel au nord et à l'ouest et sur une terrasse remblayée au sud ; des murs rayonnants et annulaires délimitent des caissons remplis d'un matériau compacté qui supportait les gradins. Les parements sont en petit appareil de moellons calcaires, les chaînages d'angle en grand appareil de grès provenant de la région de Figeac (à 70 km), et l'espace entre parements est comblé par un blocage de pierres noyées dans du mortier. Les fouilles menées sur la partie méridionale ont révélé trois contreforts soutenant le mur périmétral de la cavea, un couloir voûté d'accès à l'arène depuis le sud équipé de locaux techniques et de possibles enclos pour animaux, ainsi que des escaliers plaqués contre la façade permettant d'atteindre le sommet de la cavea, disposition connue à Pompéi et probable dans d'autres cités. En avant de l'édifice, des ateliers comprenant fours à chaux et forges semblent avoir servi lors du chantier de construction.