Ancien canal de la Baignerie à Lille dans le Nord

Ancien canal de la Baignerie

  • 59800 Lille
Ancien canal de la Baignerie
Ancien canal de la Baignerie
Ancien canal de la Baignerie
Ancien canal de la Baignerie
Crédit photo : Zefido - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Début du XVe siècle
Création du canal
Début du XVIIe siècle
Extension du canal
1912
Remblaiement du canal
1993
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Parcelle située entre la rue des Bouchers et la rue de la Baignerie, à l'arrière de la place de l'Arsenal (cad. KS 163) : inscription par arrêté du 28 avril 1993

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant conduit l'extension du périmètre fortifié de Lille en 1670.

Origine et histoire

Vestige de l'urbanisme lillois, le canal de la Baignerie, aussi appelé canal de la rue de l'Arc ou canal de l'Arc, a été creusé au début du XVe siècle après l'annexion de la paroisse Sainte-Catherine. Il figure parmi les plus anciens canaux de la ville et correspond à un tronçon du lit historique de la Deûle, avant sa diversion au-delà de la Citadelle. La rivière entrait initialement un peu à l'est de la porte de la Barre, à l'emplacement de l'ancienne tour des Fouans, et, une fois canalisée, prit le nom de canal des Baigneries entre cette tour et le pont de Weppes. Le canal se prolongeait au-delà de la rue Esquermoise par le canal du Pont-de-Weppes (également appelé Saint-Pierre ou Saint-Martin), puis par le canal de la Monnaie qui alimentait le moulin Saint-Pierre avant de rejoindre la Basse Deûle, ainsi que par le canal du Cirque qui contournait la motte féodale où se trouve aujourd'hui la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille. Après l'annexion du Faubourg du Molinel au début du XVIIe siècle, le canal fut allongé pour rejoindre les douves de la nouvelle enceinte fortifiée à la grille Saint-Catherine; cette configuration demeura inchangée lors de l'extension du périmètre fortifié de 1670 conduite par Vauban. Dès le début du XIXe siècle, l'envasement causé par les déchets industriels et ménagers et les risques sanitaires associés deviennent des sujets de préoccupation. Le canal débouchait, à proximité du Pont d'Amour et d'un abreuvoir situé rue des Bouchers, sur un lieu surnommé le "Trou peu net". Il fut finalement remblayé en 1912. Un bref tronçon subsiste entre la rue de la Baignerie et la rue des Bouchers ; ce vestige a été inscrit au titre des monuments historiques en 1993. La partie protégée inclut également un îlot de maisons du XVIIIe siècle donnant sur la rue de la Baignerie, la place Maurice Schumann (autrefois place de l'Arbalète puis place de l'Arsenal) et la rue des Bouchers, protégées elles aussi ; il s'agit des bâtiments situés 4 rue de la Baignerie, 8, 4-6 et 2 place Maurice Schumann, ainsi que 40 rue des Bouchers. Le site est desservi par la station de métro Rihour.

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