Origine et histoire
Le site actuel résulte d'un développement en quatre phases d'agrandissement lié à l'accroissement des effectifs d'IBM. Ce processus a abouti à quatre volumes distincts, souvent perçus comme trois corps de bâtiments. Le bâtiment en « L » est le fruit de deux phases d'expansion. Bien que construits à des périodes différentes, ces bâtiments partagent des caractéristiques : horizontalité, usage de béton armé préfabriqué et une écriture architecturale continue en façade. La construction en « U » a été réalisée après la mort de Marcel Breuer ; il avait toutefois présenté une proposition et le projet a été exécuté par son cabinet, Marcel Breuer and Associates à Paris. Inauguré en 1962, le Centre d'études et recherches IBM La Gaude a été un important laboratoire de recherche en informatique de la société IBM, situé à La Gaude, près de Nice sur la Côte d'Azur. Dans les années 1990, il a été reconverti en centre de présentation de « Solutions métiers IBM ». IBM a quitté le site et transféré ses bureaux à la métropole de Nice, quartier Méridia, en août 2015. Les ingénieurs français d'IBM La Gaude ont développé les premiers autocommutateurs contrôlés par des ordinateurs IBM 1750, 2750 et 3750. Ces systèmes ont été fabriqués à IBM Montpellier entre 1969 et environ 1999 et installés en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie ; plusieurs ont continué à être utilisés jusqu'aux années 1990 et 2000. Le laboratoire contribuait aussi au développement de produits de télécommunication, notamment l'IBM 2700, en les adaptant aux normes européennes. En 2015, le site regroupait environ six cents salariés et quatre cents sous-traitants dans le bâtiment en X de 35 000 m2 conçu par Marcel Breuer. Pour sa qualité architecturale moderne et son intégration au paysage, le bâtiment a reçu en 2000 le label « Patrimoine du XXe siècle » de la Direction régionale des affaires culturelles. Par arrêté préfectoral de septembre 2020, l'édifice a été inscrit au titre des Monuments historiques pour l'intégralité de l'enveloppe extérieure de tous les bâtiments, le sol de leur parcelle d'assiette, tous les éléments de structure et le parc. En 2007, des salariés ont dénoncé le manque d'entretien des bâtiments et plus de deux cents d'entre eux ont manifesté le 25 octobre 2007 contre un transfert du personnel vers la société AT&T, qu'ils considéraient comme une méthode de licenciement par procuration.
