Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot à Valence dans la Drôme

Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot

  • 26000 Valence
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Ancien clos Genest : villa des Cigales et villa Margot
Crédit photo : Morburre - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Villa des Cigales, y compris l'emprise foncière de l'ancien jardin avec la fabrique subsistante, 51 (anciennement 35) rue des Moulins (cad. BH 367) ; façades et toitures de la villa Margot, 57 (anciennement 37) rue des Moulins (cad. BH 366) : inscription par arrêté du 30 juillet 1997

Origine et histoire

Le Clos Genest regroupe des maisons et un jardin édifiés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par l'architecte Casimir Genest à Valence (Drôme) pour sa résidence personnelle et celle de sa famille. À l'origine, l'ensemble comprenait quatre villas, parmi lesquelles la villa des Cigales, construite pour lui-même à la fin du XIXe siècle, et la villa Margot, réalisée en 1904 pour sa fille Marguerite ; deux autres bâtiments, le Castelet et la villa des Violettes — devenue dans les années 1920 la clinique Saint-Joseph — ont été détruits par la suite. Le Clos Genest est situé rue des Moulins, près de la cité scolaire Camille-Vernet, dans le quartier de Châteauvert, non loin d'une autre réalisation de Casimir Genest, la cité des Officiers. Casimir Genest (1846-1918), architecte et amateur d'art engagé en urbanisme et en politique locale, a laissé dans la ville des exemples de son éclectisme, parmi lesquels figurent la cité des Officiers et le Clos Genest, inscrits aux monuments historiques.

La villa des Cigales, premier élément subsistant, est composée de plusieurs pavillons juxtaposés de hauteurs variables et d'unités ne dépassant pas un étage, coiffés de toitures aux pentes marquées ; sous leurs avancées, poutres et solives saillantes sont sculptées de têtes fantastiques et grotesques. La décoration emprunte au vocabulaire médiéval et renaissant avec des fenêtres à meneaux et des décors sculptés, tandis que l'intérieur conserve des gypseries riches et des pavages en mosaïque de verre ; l'un des derniers pavillons servait d'atelier à Casimir Genest.

La villa Margot présente une façade décorée dans le goût de la Renaissance : le corps principal, aligné sur la rue des Moulins, s'élève sur deux étages sous un toit à deux pans et se prolonge par de petites terrasses à chaque extrémité. La façade est organisée en travées asymétriques séparées par des pilastres de brique ; deux vastes baies superposées constituent les ouvertures principales, encadrées de part et d'autre par des fenêtres d'inspiration Renaissance, parfois à meneaux, toutes soulignées de décors sculptés et de masques grotesques. À droite, deux sections de moindre hauteur comportent une grande porte surmontée d'un arc en anse de panier dont la clé porte une tête de Bacchus, et au-dessus d'une baie à meneaux un appui orné d'une triple tête casquée représentant Janus ; à l'extrémité droite, une grande porte remplacée par une fenêtre moderne laisse apparaître la trace de son arc et une clé sculptée. Les multiples petits auvents, présents au-dessus des oculus du deuxième étage, de la porte d'entrée, d'une niche d'angle et d'une demi-tourelle en encorbellement, sont une marque du style de Genest.

Les décors mêlent un répertoire fantastique médiéval — dragons, griffons, hippogriffes, licornes — et des motifs renaissants tels que têtes et feuillages, sans signification symbolique systématique ; la porte d'entrée, à panneaux sculptés de têtes, est surmontée d'un linteau portant un cartouche « Villa Margot » encadré de deux têtes casquées et d'un écu du Dauphiné. Les façades et toitures de la villa Margot, de la villa des Cigales, ainsi que l'ancien jardin et la fabrique subsistante ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 30 juillet 1997.

Liens externes