Ancien doyenné ou ancien presbytère aux Arques dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Doyenné

Ancien doyenné ou ancien presbytère

  • D150
  • 46250 Les Arques
Doyenné des Arques
Ancien doyenné ou ancien presbytère
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, 4e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de la tour et du logis du doyen (cad. AB 89) : inscription par arrêté du 27 février 1991

Origine et histoire du Doyenné

Le doyenné des Arques, ancien prieuré fondé au XIIe siècle, dépendait de l'abbaye de Marcilhac. Géraud II, abbé de Marcilhac, cite le doyenné en 1193 ; sa dépendance à l'abbaye pourrait remonter vers 1182. Par achats et dons, le domaine du prieuré s'est accru au cours du siècle suivant, et l'archevêque Simon de Beaulieu y a séjourné à deux reprises à la fin du XIIIe siècle. Un échange mentionné en 1286 entre l'abbaye et l'évêque de Cahors semble toutefois ne pas avoir été effectif. Situé à la frontière des domaines du roi de France et du roi d'Angleterre, le prieuré subit les aléas de la guerre de Cent Ans : en 1345 le village est pris et pillé par Philippe de Jean, au service du roi d'Angleterre, et le prieuré en ressort complètement ruiné et inhabité. En 1408 l'abbé de Marcilhac décide que le prieuré n'est plus conventuel, puis en 1486 le doyen Antoine d'Alamand entreprend des travaux de restauration dans le village et l'église. À la fin du XVe siècle, des populations venues du Haut-Quercy et du Cantal s'installent aux Arques, et au XVIe siècle le prieuré appartient à la famille de Gourdon-Penne. Entre 1620 et 1648 le doyenné est marqué par un conflit entre le doyen Germain de Jugeals et les seigneurs du château de Péchaurié ; le doyen, aumônier et confesseur du roi, tente sans succès de s'approprier la seigneurie. Les révoltes de la Fronde et des Croquants affectent aussi les Arques, et en 1637 le duc d'Épernon ordonne la destruction des remparts du village, y compris de l'enceinte du logis du prieur ; Richelieu s'oppose ensuite à leur reconstruction. À la fin du XVIIIe siècle le doyenné est acheté par un négociant en vin de Cahors ; en 1792 le logis du doyen est transformé en mairie, puis le prieuré est vendu et racheté par la commune au début du XIXe siècle — en 1826 — pour y établir le presbytère, avant sa conversion ultérieure en logements. Sur le plan architectural, une muraille entourait autrefois le logis et la tour ; seule la tour subsiste aujourd'hui. Les moulurations des portes permettent de dater certains éléments du XIVe siècle ; le logis, relié à l'église et percé de deux portes fortifiées, se présente comme un bâtiment rectangulaire flanqué d'une tour ronde d'escalier. L'élévation conserve la structure du logis du doyen, avec un haut pignon à l'est et deux niveaux d'étage. De nombreuses réparations et aménagements ont été effectués du XVIIIe au XXe siècle pour transformer le lieu en presbytère puis en logements. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 27 février 1991.

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