Origine et histoire
Un premier séminaire fut fondé à Nîmes en 1567, près de l'actuelle église Saint-Charles, et disparut lors de la Révolution de 1789. Le bâtiment qui deviendra le grand séminaire avait été édifié en 1746 à l'initiative d'Antoine Chassaing et abritait auparavant une maison de travail pour jeunes filles connue sous le nom de « Chassaintes ». Le nouvel établissement diocésain fut installé en 1822 et l'édifice fut alors profondément réaménagé sous la direction de l'architecte Simon Durand, avec des interventions ultérieures de Gaston Bourdon en 1844. Le quadrilatère qui constitue le séminaire apparaît sur le cadastre de 1829, à l'exception de l'angle sud-est complété en 1841 par une salle de physique, transformée en 1919 en station œnologique. La construction, d'une grande simplicité, reproduit l'aspect du bâtiment initial pour l'aile ouest et la partie ouest de l'aile nord : trois niveaux de baies cintrées en travées régulières ; seule l'aile sud se distingue par un traitement différent. Parmi les éléments remarquables figurent le rez-de-chaussée de l'aile nord, voûté en arêtes et organisé par des arcs, ainsi que deux escaliers à cage ouverte : celui de l'angle sud-ouest réalisé par Durand en 1822, et celui de l'angle nord-ouest refait par Bourdon en 1844. Le vestibule à l'angle sud-est, de plan carré, est articulé par quatre colonnes doriques. L'ensemble présente une belle apparence extérieure, en continuité stylistique avec l'architecture de la fin du XVIIIe siècle. Après la loi de séparation de 1905, le grand séminaire quitta la rue des Chassaintes ; un nouvel édifice, construit en 1923 rue Salomon Reinach, abrite aujourd'hui la maison diocésaine de Nîmes. Les anciens locaux des Chassaintes ont accueilli les archives départementales du Gard de 1911 jusqu'au début des années 2010. Le bâtiment situé 22 rue des Chassaintes fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 2011.