Ancien hôpital, ancienne maladrerie à Meursault en Côte-d'or
Ancien hôpital, ancienne maladrerie
21190 Meursault
Crédit photo : François de Dijon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
…
1800
1900
2000
1109
Premières mentions historiques
Premières mentions historiques 1109 (≈ 1109)
Les premiers titres de l'ancien hôpital remontent à cette date.
1ère moitié XIIe siècle
Fondation de l'hôpital
Fondation de l'hôpital 1ère moitié XIIe siècle (≈ 1250)
Fondation par Hugues II, duc de Bourgogne, pour accueillir les pauvres et les malades.
1358
Cession à l'abbaye
Cession à l'abbaye 1358 (≈ 1358)
L'établissement est cédé à l'abbaye Sainte-Marguerite de Bouilland.
XVIIIe siècle
Réunion à l'hôtel-Dieu
Réunion à l'hôtel-Dieu XVIIIe siècle (≈ 1850)
L'hôpital est réuni à l'hôtel-Dieu de Beaune et subit des démolitions.
Début du XIXe siècle
Transformation agricole
Transformation agricole Début du XIXe siècle (≈ 1904)
L'ensemble est transformé en exploitation agricole.
1926
Inscription partielle
Inscription partielle 1926 (≈ 1926)
La chapelle et le bâtiment de la porterie sont inscrits aux monuments historiques.
2003
Inscription complète
Inscription complète 2003 (≈ 2003)
Les autres bâtiments et le sol de l'ancien enclos sont inscrits aux monuments historiques.
2012-2014
Restauration et fouilles
Restauration et fouilles 2012-2014 (≈ 2013)
Programme de restauration et d'aménagement en salle de réception municipale.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La chapelle ; le bâtiment de la porterie : inscription par arrêté du 26 mai 1926 - Les bâtiments, le mur de clôture nord et le sol de l'ancien enclos (cad. CB 51) : inscription par arrêté du 11 février 2003
Personnages clés
Hugues II
Duc de Bourgogne, fondateur de l'hôpital au début du XIIe siècle.
Origine et histoire
L'ancien hôpital, ancienne maladrerie, a été fondé au début du XIIe siècle par Hugues II, duc de Bourgogne, pour accueillir les habitants des villages voisins et les pauvres, notamment lors des épidémies. L'établissement a été successivement désigné comme maison-Dieu, léproserie ou hôpital et apparaît dans les sources dès le XIIe siècle, les premiers titres remontant à 1109. Il fut cédé à l'abbaye Sainte-Marguerite de Bouilland en 1358, puis, au XVIIIe siècle, réuni à l'hôtel-Dieu de Beaune; des démolitions et la désaffectation de la chapelle sont également mentionnées à cette époque. Transformé en exploitation agricole au début du XIXe siècle, l'ensemble comprend une chapelle orientée de deux travées — dont les voûtes d'ogives ont disparu — une grande salle des pauvres, un porche surmonté de la chambre du recteur et des bâtiments annexes (écuries, quartiers pour porcs). Les archives décrivent aussi une grande chambre pour les pauvres au rez-de-chaussée, une chambre haute à trois piliers, trois arcades en pierre de taille, une église, un colombier et une grange; en 1744 sont attestés une écurie, une chambre à four et un fenil. Des travaux sont régulièrement signalés aux XVIIe et XVIIIe siècles (mentions en 1723, 1730, 1744) et les visites et baux consignés dans les liasses d'archives permettent de reconstituer l'organisation des bâtiments. L'établissement figurait sur la carte de Cassini et sur l'atlas des routes des États de Bourgogne, implanté en bordure de la route Paris–Lyon et organisé autour d'une cour, avec trois ensembles perpendiculaires à la voie et un jardin en retrait. La léproserie imposait aux malades des règles strictes de séquestration; lorsqu'ils sortaient, ils portaient un costume spécifique et signalaient leur présence par une cliquette ou une crécelle. Des sondages archéologiques réalisés en 2002 ont mis en lumière l'importance du cimetière et de bâtiments aujourd'hui disparus, informations complétées par les archives conservées aux Archives de l'hôtel-Dieu de Beaune. La chapelle et le bâtiment de la porterie ont été inscrits au titre des monuments historiques le 26 mai 1926, tandis que les autres bâtiments, le mur de clôture nord et le sol de l'ancien enclos ont été inscrits le 11 février 2003. Entre 2012 et 2014, la municipalité a conduit un important programme de fouilles et de restauration, d'environ 3 millions d'euros, visant notamment à aménager la chapelle romane et la grande salle des pauvres en salle de réception municipale; ces éléments présentent une toiture remarquable en lave calcaire de Bourgogne. Le monument restauré a été intégré au projet de candidature des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l'UNESCO.