Ancien hôpital à Semur-en-Auxois en Côte-d'or

Ancien hôpital

  • 21140 Semur-en-Auxois
Ancien hôpital
Ancien hôpital
Ancien hôpital
Ancien hôpital
Ancien hôpital
Ancien hôpital
Crédit photo : PIERRE ANDRE LECLERCQ - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
4e quart XVIe siècle
Construction hôtel du Gouverneur
1749
Consécration de la chapelle
1822
Remplacement du clocher
2e quart XVIIIe siècle
Agrandissement et chapelle
2e quart XIXe siècle
Agrandissements divers
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La grille d'entrée en fer forgé : inscription par arrêté du 26 octobre 1927 - L'ancien hôtel du gouverneur, les ailes droite et gauche, en totalité, le mur de clôture de la cour d'honneur, les piliers du portail, le logement du gardien (cad. AD 126) : inscription par arrêté du 21 juin 2010

Personnages clés

Florent-Claude du Châtelet Propriétaire initial de l'hôtel du Gouverneur.
Lapoton Architecte ayant conçu l'agrandissement du XVIIIe siècle.
Vincent François Sculpteur dijonnais ayant travaillé sur l'hôpital.
Pierre Marie Arnault Donateur ayant permis la construction de l'aile Arnault.
Fénéon Architecte dijonnais ayant conçu l'aile Arnault.

Origine et histoire

Au XVIIIe siècle, les administrateurs de l'hôpital Saint-Jacques, situé dans le faubourg des Bordes, achetèrent l'hôtel dit du Gouverneur, alors appelé hôtel du Châtelet de Laumont, ancien logis de Florent-Claude du Châtelet, pour y installer un nouvel hôpital. Un procès-verbal de visite du 30 septembre mentionne une salle des hommes d'environ 12 m où l'on prévoyait d'établir un autel en forme de sanctuaire, avec une cheminée que le chanoine Lazare Demanche recommanda de masquer par une tapisserie ou une boiserie. Une porte à gauche de l'autel ouvrait sur la salle des femmes, qui pouvaient ainsi entendre la messe; l'apothicairerie et les salles réservées aux sœurs hospitalières (dortoir, réfectoire, infirmerie) étaient réparties au rez-de-chaussée et à l'étage. Devant l'insuffisance des locaux, on édifia de 1744 à 1749 un long corps de bâtiment en retour d'équerre, à droite de la cour antérieure, sur les plans de l'architecte Lapoton ; il comprenait deux salles de malades disposées de part et d'autre d'une chapelle, la salle Sainte-Marthe pour les femmes et la salle Saint-Louis pour les hommes, chacune dotée d'un chauffoir. Plusieurs marchés furent passés entre 1745 et 1748 avec des artisans locaux — notamment le sculpteur dijonnais Vincent François, les maçons Sylvain Malardié et Jean Sureau, les charpentiers François Dabost et Jean Cortot, et des tailleurs de pierre de Semur et d'Anstrude —, la pierre venant de Pouillenay et d'Anstrude et la tuile de Cussy-les-Forges. La chapelle, dont la façade porte la date 1749 et l'inscription VIRGINI INFIRMORUM SALUTI, fut consacrée le 14 septembre 1749. En 1745, l'hôpital acheta à la fabrique de l'église Saint-Médard de Dijon une porte à deux vantaux en fer forgé destinée au portail d'entrée. En 1766, une filature de coton fut installée dans la galerie entre les jardins pour employer les enfants hébergés par l'hôpital; elle fermera en 1807. Un campanile en fer forgé remplaça en 1822 le clocher détruit pendant la Révolution. En 1827 la salle des hommes fut prolongée de 11 m pour porter sa capacité à 24–26 lits, travaux entraînant la destruction de divers bâtiments acquis en 1780, dont le logis du chapelain. Grâce au legs de Pierre Marie Arnault, un aile gauche dite fondation Arnault fut construite en 1843-1844 sur les plans de l'architecte dijonnais Fénéon, identique à l'aile droite et destinée à accueillir douze vieillards des deux sexes; la date 1839, année du décès du donateur, est gravée au-dessus de la porte d'entrée. En 1853-1854, des bains neufs furent édifiés dans la basse-cour selon les plans de l'architecte Grosley, accompagnés de latrines et d'un dépôt pour les morts. Le portail d'entrée fut déplacé en 1860 pour le rapprocher de la loge du portier construite quelques années plus tôt. Au début du XXe siècle, un pavillon d'isolement fut bâti dans l'arrière-cour entre 1905 et 1911 par l'architecte Marcorelles, bâtiment remanié en 1957 pour loger des couples de personnes âgées. En 1906-1907 deux corps de bâtiment furent ajoutés à l'arrière de l'aile droite : l'un, derrière la chapelle, accueillait une salle d'opération, une petite morgue et des chambres particulières; l'autre, derrière la salle Saint-Louis, abritait un service d'hydrothérapie et deux chambres de quatre lits. À partir de 1926 débuta la construction d'une nouvelle maternité derrière la salle Sainte-Marthe, remplaçant celle aménagée en 1906 dans l'ancienne filature; cette maternité fut agrandie en 1935. Dans le troisième quart du XXe siècle, l'agrandissement de l'hôpital fut confié à l'architecte Roger Martin Barade : on construisit notamment un bloc médico-chirurgical en 1964 entre l'hôtel du Gouverneur et l'aile Arnault, on ajouta un étage au pavillon appelé « des vieux ménages » et on édifia un bâtiment en prolongement. En 1962 les cuisines furent transférées au sous-sol de l'aile gauche; en 1973 une buanderie fut installée dans la salle Saint-Louis. En 1974 fut entreprise la remise en état des salles de l'ancien hôtel du Gouverneur et de sa charpente, et une cuisine de réception fut aménagée dans l'ancien réfectoire des sœurs; en 1976, après le transfert des services vers le Centre hospitalier Robert Morlevat, l'établissement fut transformé en maison de retraite. Des travaux d'humanisation eurent lieu en 1993; la fermeture, envisagée dans le cadre du « plan hôpital 2007 », a été définitivement entérinée début juin 2009.

Liens externes