Ancien hôpital de Montbéliard dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine urbain Hôpital

Ancien hôpital de Montbéliard

  • 1 Rue du château
  • 25200 Montbéliard
Crédit photo : Sacamol - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1248
Fondation initiale
1450
Reconstruction intra-muros
1754-1762
Reconstruction majeure
1852-1859
Construction des bains
1898
Remplacement de l'hôpital
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toiture, galeries sur cour avec escaliers contenus, escalier reliant le rez-de-chaussée surélévé au grenier à l'angle Nord-Est du bâtiment sur la rue du Château ; façades et toitures de l'ancien bâtiment des bains sur la rue de la Schliffe (cad. BW 83) : inscription par arrêté du 7 juillet 1989

Personnages clés

Thierry III Comte fondateur du premier hôpital en 1248.
Louis Comte ayant concédé l'hôpital à la ville en 1450.
Pierre David Curie Charpentier et entrepreneur responsable des travaux de reconstruction au XVIIIe siècle.
Jean Frédéric Fallot Architecte ayant construit le bâtiment des bains au XIXe siècle.

Origine et histoire de l'ancien hôpital

L'ancien hôpital de Montbéliard, situé au cœur de la vieille ville du Doubs, a une histoire longue et complexe. Un premier hôpital fut fondé peu avant 1248 par le comte Thierry III (une autre mention indique 1249) en dehors des murs, au-delà du pré d'Aiguillon, pour isoler les malades. En 1450, après pillages et guerres ayant laissé les bâtiments en ruine, l'établissement fut concédé à la ville par le comte Louis et réinstallé intra muros, place Saint-Martin ; sa gestion fut alors confiée aux bourgeois, sous la surveillance d’un recteur nommé par les magistrats. Le bâtiment situé à l'emplacement actuel remonte probablement à 1490 ; une chapelle y est attestée en 1562 et fut démolie au XVIIIe siècle. Les principaux travaux de reconstruction et d'agrandissement datent du XVIIIe siècle : Pierre David Curie, charpentier jouant le rôle d'architecte et d'entrepreneur, fit édifier des galeries et des corps de logis entre 1754 et 1762, avec notamment des constructions sur la rue de la Schliffe (1759-1760) et la rue du Château (1761-1762), la date 1761 figurant sur un fronton au-dessus de la porte d'entrée. En 1850 l'hôpital s'agrandit par l'achat et la démolition de l'ancien hôtel du Lion d'Or ; entre 1852 et 1859 fut construit le bâtiment des bains, vraisemblablement attribué à l'architecte Jean Frédéric Fallot. Initialement réservé aux vieillards et infirmes, l'hôpital s'ouvre à tous les malades en 1840 ; aménagé pour 25 lits, il voit sa capacité fortement augmentée après la guerre franco-prussienne et accueille jusqu'à 75 personnes, y compris le personnel. Le retour de la garnison en 1874 et des épisodes de fièvre typhoïde en 1878-1879 entraînèrent une forte pression sur les locaux, déjà jugés sombres, humides et insalubres. Un rapport du conseil d'hygiène du 5 octobre 1859 demanda le transfert de l'hôpital loin du centre ; il fut finalement remplacé en 1898 par un nouvel établissement pavillonnaire, chauffé à la vapeur et éclairé à l'électricité, qui devint le centre hospitalier André-Boulloche. L'ancien hôpital fut désaffecté en 1897 ; une partie fut démolie en 1902, le bâtiment de la rue de la Schliffe étant supprimé et le bâtiment des bains doublé en surface, tandis que la galerie de liaison fut modifiée et agrandie au XXe siècle. Après sa désaffection, l'ensemble accueillit la bibliothèque municipale jusqu'en 1987 puis des locaux associatifs. L'établissement de bains, la galerie, l'escalier, l'élévation et la toiture sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 7 juillet 1989. Sur le plan architectural, l'édifice présente un soubassement en pierre de taille calcaire et des galeries en bois ; la pierre portant la date « 1761 » au-dessus de la porte rappelle la période de reconstruction du XVIIIe siècle.

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