Ancien Hôpital Jean Martial

Ancien Hôpital Jean Martial

  • 97300 Cayenne
Propriété de l'Etat ; propriété du département

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1716-1717
Construction premier hôpital
1821
Transfert et reconstruction
1823
Agrandissement et surélévation
1830-1850
Construction bâtiments typiques
1850
Fusion hôpital militaire
1869-1871
Reconstruction complète
1879-1888
Construction bâtiments supplémentaires
1929-1935
Réfections majeures
1946
Hommage Jean Martial
1991
Transfert activité hospitalière
9 décembre 1992
Inscription monuments historiques
22 avril 2013
Classement monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

les bâtiments de l'ancien hôpital en totalité (hachurés en rouge sur le plan annexé à l'arrêté), avec les murs de clôture et les sols des parcelles (cad. AD 14, 15, 151, telles que délimitées en rouge sur le plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 22 avril 2013

Personnages clés

Claude D'Orvilliers Gouverneur ayant construit le premier hôpital de Cayenne en 1716-1717.
Jean Martial Médecin lieutenant-colonel d'origine guyanaise, hommage en 1946.
FAUBERT Maître Maçon au Génie de Guyane de 1894 à 1905.
LINDOR Maître Charpentier de Guyane, né à Nantes le 16/01/1880.

Origine et histoire

L'Ancien Hôpital Jean Martial, situé à Cayenne, a succédé au premier hôpital de la ville bastionnée avec l'édification d'un établissement en bois vers 1821. Le premier hôpital de Cayenne avait été construit par le gouverneur Claude D'Orvilliers en 1716-1717 sur le port, à l'emplacement des anciennes douanes. En 1821 l'hôpital fut transféré place des Palmistes dans un immeuble rectangulaire en bois construit par le Génie sur commande du gouvernement local. En 1823 le bâtiment fut surélevé et agrandi par deux ailes qui lui donnèrent un plan en U ; dans l'aile nord furent installées une chapelle et la communauté des Sœurs de Saint‑Paul de Chartres chargée des soins. Initialement composé uniquement de constructions en bois, l'ensemble se dota progressivement, entre 1830 et 1850, de bâtiments typiques comprenant un noyau central maçonné en moellons, des murs dont l'épaisseur décroît du rez-de-chaussée aux étages, et des galeries latérales d'abord en bois puis en structure métallique. L'hôpital général fut complété à la fin du XIXe siècle et comprenait une enceinte, un hôpital militaire, une chapelle, une partie pour les déportés, un pavillon d'entrée, des bâtiments pour les malades, les sous-officiers, les soldats et les colons, un bâtiment pour les officiers, la pharmacie, le logement du médecin-chef, les cuisines, la buanderie, des bains publics et un petit amphithéâtre. En 1850 le camp Saint‑Denis, hôpital militaire, fut transféré dans l'établissement, qui devint un hôpital civil et militaire. Des travaux d'agrandissement eurent lieu en 1853 pour augmenter le nombre de lits, passant de 250 à 306 en 1864, et en 1856 le Génie conçut un projet de chapelle et de logement pour les sœurs. L'hôpital fut reconstruit entre 1869 et 1871 en raison de son mauvais état, et en 1873 il possédait un jardin régulier entretenu par les sœurs. Sous le gouvernement Loubère, les bâtiments en bois furent démolis et rebâtis en maçonnerie ; entre 1879 et 1888 on entreprit des travaux pour la construction d'un bâtiment pour les femmes et d'un bâtiment disciplinaire, probablement destiné aux bagnards. Deux signatures retrouvées dans la maçonnerie des combles portent les mentions « FAUBERT, le grand philosophe de l'Art du Génie, né à Bordeaux en 1879, Maître Maçon au Génie de Guyane de 1894 à 1905 » et « LINDOR, Maître Charpentier de Guyane, né à Nantes le 16/01/1880 ». De 1929 à 1935, de nombreuses réfections furent réalisées. En 1946 l'hôpital général prit le nom d'hôpital Jean Martial, en hommage à un médecin lieutenant‑colonel d'origine guyanaise distingué sur les champs de guerre. Le corps de bâtiment 3, édifié dans les années 1960-1970, sert aujourd'hui de bureaux au Conseil Général. En 1991 l'activité hospitalière fut transférée au nouveau centre hospitalier André Rosemond et les anciens bâtiments furent loués au Conseil Général de Cayenne pour abriter certains de ses services. L'ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques le 9 décembre 1992 puis classé dans sa totalité le 22 avril 2013. Il est actuellement en travaux pour devenir le Musée des cultures et des mémoires de la Guyane.

Liens externes

Autres patrimoines et monuments aux alentours

Voir également
Divers

Etablissements à proximité