Origine et histoire
L'ensemble de l'ancien hospice regroupe de nombreux bâtiments édifiés à différentes époques. Un mur de la chapelle, proche du clocher de Saint-Firmin, présente une corniche romane. À l'intérieur de la chapelle, une épitaphe du XVIe siècle commémore Jean Pivin, mort en 1520. Au fond de la cour d'honneur se trouvent une tourelle d'escalier octogonale et quelques fenêtres de style Renaissance. Le mur de clôture donnant sur la place est percé d'une porte d'entrée formée d'un arc encadré de deux pilastres Renaissance. L'origine de l'hospice est antérieure au XIIe siècle, mentionné dès 1075, et l'hôtel-Dieu fut fondé par les habitants de Beaugency ; Thibault V, comte de Blois, lui fit une importante donation en 1176. Du XIIe siècle subsiste un bâtiment servant de salle des malades, achevé par la chapelle Saint-Thibault ; il conserve une trace de baie sur son pignon ouest et une série de modillons sur le mur sud. Le 22 janvier 1515, les maîtres maçons Pierre Gadier et Olivier Chollet obtinrent le marché pour construire un escalier en vis sur le bâtiment principal, dont la façade est contemporaine de cet ouvrage. Le bâtiment principal porte des armoiries attribuées peut‑être à Jean d'Orléans-Longueville. Une carte postale du début du XXe siècle montre, au pied de l'escalier, deux médaillons sculptés provenant de lucarnes disparues ; l'un d'eux est conservé au musée de Beaugency. Le portail d'entrée conserva jusqu'au XIXe siècle les armoiries de Jean Pivin ; il aurait été réalisé après 1519 et avant la période 1533-1536 évoquée pour son décès avec les fonctions principales. Un nouveau corps de bâtiment fut édifié en 1777, à droite en entrant dans la cour, à la place de celui qui s'était écroulé en 1773 ; à gauche, seule la façade principale fut réalisée. En 1780 fut construit un autre corps de bâtiment à l'extrémité ouest. Le bâtiment perpendiculaire longeant la rue Porte Tavers conserve intérieurement deux chapiteaux de piédroits de cheminée datés de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, et, vers l'est, on observe un arc cintré intérieur peut‑être roman. En 1812, le corps de bâtiment du XVIe siècle fut modifié à droite de l'escalier en vis. L'abside de la chapelle a été ajoutée entre 1847 et 1883, ses vitraux datent d'environ 1930 et le décor plâtré intérieur remonte au XIXe siècle. En 1928, l'hospice fut acquis par l'Union professionnelle de l'enseignement libre du diocèse d'Orléans.