Ancien hospice de Grandchamp ou Notre-Dame de la Consolation en Haute-Vienne

Ancien hospice de Grandchamp ou Notre-Dame de la Consolation

  • 87210 au Dorat
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La chapelle en totalité ; les façades et toitures des deux corps de logis qui la flanquent (cad. B 481 à 483) : inscription par arrêté du 24 février 2004

Origine et histoire

L'ancien hospice Notre‑Dame‑de‑la‑Consolation, situé au Dorat (Haute‑Vienne), a été fondé par Félicie‑Madeleine Chesne, veuve Robert, sur sa propriété de Grandchamp pour y héberger des vieillards et dédié à la mémoire de son époux et de sa belle‑sœur, tous deux décédés en 1878. L'ensemble, construit entre 1880 et 1885 d'après les plans d'un architecte parisien identifié comme A. Bonnet, dont l'identité reste incertaine, se compose d'une vaste chapelle centrale à haute flèche de pierre flanquée de deux pavillons symétriques de deux niveaux et cinq travées, prévus initialement au nord pour les femmes et au sud pour les hommes. La chapelle, de plan en croix latine avec chevet à trois pans et arcs‑boutants, relève d'un néo‑gothique stylisé; son intérieur est voûté d'ogives en calcaire reposant sur des piliers à chapiteaux sculptés de crochets en série. Un ensemble de vitraux daté de 1885 représente la Sainte‑Famille, les saints patrons des dédicataires, des saints locaux et deux scènes de la vie du Christ (naissance et passion) ; ils portent une signature en monogramme L.C. ou G., dont l'identification reste incertaine. Parmi le mobilier d'origine se trouvent un bénitier, un confessionnal, un autel et un reliquaire. La flèche de la chapelle a été complétée par Jules Tixier à la suite d'un désaccord entre le premier maître d'œuvre et l'entrepreneur. Les pavillons se distinguent par leurs façades simplement crépies, animées de bandeaux de séparation des niveaux et par l'encadrement en pierre des baies, par des gables à découpe trilobée avec un petit jour tréflé au‑dessus des fenêtres de l'étage, et par des pinacles d'angle. L'intérieur, en partie modifié pour permettre l'habitation, est connu par un plan montrant un couloir en T au rez‑de‑chaussée desservant les pièces de service et un dortoir, tandis que l'étage comporte vraisemblablement des chambres desservies par un couloir central. Les Robert forment une famille de notables présente au Dorat depuis la fin du XVIe siècle ; Pierre Robert, lieutenant général de la sénéchaussée de Basse‑Marche dans la première moitié du XVIIe siècle, a laissé des notes d'histoire du Limousin et de la Marche. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques depuis le 24 février 2004.

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