Origine et histoire
La villa Gabrielle se situe dans l'ancien village d'Annappes, aujourd'hui quartier de Villeneuve-d'Ascq. Construite au milieu du XVIIIe siècle, elle servait alors de maison de campagne à un bourgeois lillois. Gravement endommagée pendant la Révolution française, elle devint en 1801 la propriété de la famille de Brigode. À la mort de Gabrielle de Brigode en 1856, François Adrien de Brigode hérita de la maison et y fonda un hospice pour vieillards, qui prit le nom d'hospice Gabrielle et fut confié aux Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ; diverses congrégations religieuses y séjournèrent jusqu'en 1975 et le site servit également de lieu d'éducation. En 1873, Noémi de Brigode, vicomtesse de Clercy et sœur de François-Adrien, fit construire un ouvroir attenant où des industriels du textile employèrent de jeunes filles de la région ; cet ouvroir cessa de fonctionner à la fin des années 1930 et fut démoli en 1973. Elle fit aussi édifier une chapelle derrière le bâtiment en 1878, chapelle qui fut détruite en 1991 dans le cadre d'un projet de réhabilitation. Donnée en 1965 par Geoffroy de Montalembert à la Congrégation du Sauveur, la villa fut vendue en 1981 à une association du Rotary International, rachetée par la Communauté urbaine de Lille en 1986 puis attribuée à la ville de Villeneuve-d'Ascq en 1988. Inscrite depuis 1986 à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, elle l'est notamment pour ses façades et toitures du corps de logis et des communs, pour son portail d'entrée et pour son mur de clôture. Un incendie endommagea la villa en 1989, puis les services municipaux en assurèrent la restauration. Depuis 1997, la villa accueille les services du Centre communal d'action sociale. À l'arrière du bâtiment, un jardin public aménagé dans l'esprit d'un jardin monastique offre des bancs et des plantations de plantes médicinales, de plantes condimentaires et d'arbres fruitiers.
