Origine et histoire
L'ancien hôtel Albouy occupe autrefois les parcelles 378 et 379, qui formaient un seul immeuble. Des vestiges, notamment une tour d'escalier et une partie du corps de logis, font penser à une construction plus ancienne, attribuée par certains à des hospitaliers de Saint‑Jean‑de‑Jérusalem et située probablement au XVe siècle, tandis que d'autres indications évoquent une origine vraisemblable au XVIe siècle. L'immeuble primitif a été morcelé au XVIIIe siècle ; la portion correspondant à la parcelle 379 a été reconstruite en hôtel particulier entre 1693 et 1767, la date de 1742 étant inscrite au‑dessus du puits. Le plan irrégulier de l'hôtel résulte du tracé contraint de la parcelle, encadrée de constructions très anciennes. Côté rue Cavalerie, l'élévation présente deux étages d'habitation sur rez‑de‑chaussée et un étage de comble ; côté jardin, elle se limite à un étage d'habitation avec un étage de comble. La porte d'entrée est encadrée de filets et d'un boudin saillant ; les pilastres et le linteau sont ornés de refends et l'ensemble est couronné par un entablement à doucine. À l'arrière, le jardin est agrémenté d'une fontaine en rocaille avec un bassin ; en vis‑à‑vis, le premier étage s'éclaire sur une galerie couverte portée par un pilier supplémentaire. L'intérieur conserve un salon lambrissé au premier étage dont les dessus de portes sont peints à l'huile sur toile et représentent les arts libéraux ; ces toiles, attribuées à un artiste du XVIIIe siècle, pourraient se situer dans l'entourage de Raoux. Le dessus de cheminée est décoré d'un panneau en gypserie composé de trophées. Le morcellement du fonds a abouti, à la fin du XVIIIe siècle, à la construction de la maison n°2.