Ancien hôtel de Montfrand, actuellement hôtel de Sèze et de Montfrand

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Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures des bâtiments principaux et des communs ; escalier à balustres de bois ; chambre du premier étage sur rue avec ses boiseries dans l'hôtel de Sèze ; cheminée de la salle à manger, du salon et de la chambre de l'aile ouest au rez-de-chaussée et deux cheminées au premier étage de l'hôtel de Montfrand (cad. AT 21, 23, 29) : inscription par arrêté du 21 septembre 1983 ; En totalité, le logis (corps central, aile ouest, aile est, pavillon sud, extension du XIXe siècle), tous les bâtiments de communs (ancienne écurie et orangerie) et tous les éléments d'accompagnement se trouvant sur la parcelle 543 (mur de clôture, porte cochère, puits, petit pavillon dans la cour d'honneur, muret de la cour d'honneur) et les deux cours avec leurs pavement et le terrain d'assiette (correspondant à la parcelle 543) de l'hôtel de Montfrand, sis au 23-25 rue du Hameau et figurant au cadastre de la commune section AT parcelle n° 543 : inscription par arrêté du 26 janvier 2023

Origine et histoire

L'hôtel, connu sous les noms d'hôtel de Monfrand, d'hôtel de Sèze et de Rousseau de Monfrand, est situé 21‑23‑25 rue du Hameau à Laval (Mayenne), sur l'axe qui conduisait rapidement à Château‑Gontier. La partie gauche de l'édifice a été construite en 1561 et remaniée en 1674, comme l'indiquent des inscriptions ; la partie droite date de 1614. Le corps de logis sur rue et la tourelle arrière semblent appartenir à la même époque. En 1730, l'hôtel est modifié et agrandi par la construction d'une aile en retour d'équerre. La clé de la porte cochère porte, sur un écu, les initiales R D B. À l'origine, la demeure appartenait à la famille de négociants Duchemin, puis passa aux Rousseau de Monfrand. Lors de la Révolution, pendant le passage de l'Armée catholique et royale en 1793, l'hôtel servit d'asile au général Louis de Salgues de Lescure ; soigné par le chirurgien Louis‑Jean‑Baptiste‑Étienne Baguenier Desormeaux, il salua malgré sa blessure l'armée vendéenne qui défila sous sa fenêtre pendant quatre heures. La maison fut ensuite la résidence de Nicolas Harmand, premier préfet de la Mayenne. À un moment donné elle appartint au vicomte d'Aboville, qui fit apposer une plaque de marbre indiquant : « Ancien hôtel de Monfrand ici Le Général vendéen Louis‑Marie de Lescure mortellement blessé a été soigné du 23 octobre au 2 novembre 1793 ». Le bâtiment fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1983, inscription confirmée par l'arrêté du 26 janvier 2023.