Ancien hôtel de ville, dit Le Beffroi à Dreux dans l'Eure-et-Loir

Patrimoine classé Patrimoine urbain Beffroi

Ancien hôtel de ville, dit Le Beffroi

  • Place Métézeau
  • 28100 Dreux
Beffroi de Dreux
Ancien hôtel de ville, dit Le Beffroi
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Ancien hôtel de ville, dit Le Beffroi
Crédit photo : fr:user:Olivier2000 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Hôtel de Ville (ancien) , dit Le Beffroi : classement par liste de 1840

Origine et histoire du Beffroi

Le beffroi de Dreux, ancien hôtel de ville, est un monument du début du XVIe siècle situé sur la place Métezeau, dans le centre historique de Dreux (Eure-et-Loir). Édifié de 1512 à 1537, il a été conduit par trois architectes successifs : Pierre Chéron, Jean des Moulins puis le jeune Clément Métezeau, qui poursuivit les travaux de 1520 à 1537. Achevé sous le règne de François Ier, le beffroi est un exemple majeur de l'architecture civile de style Louis XII et témoigne de la reprise économique et municipale de la fin du XVe siècle. Unique en Eure-et-Loir, il est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840.

La ville de Dreux avait déjà établi des franchises communales au XIIe siècle et un premier hôtel de ville occupait l'emplacement avant d'être fortement endommagé par la foudre, ce qui conduisit à la reconstruction du "beffroy" au XVIe siècle. Des archives mentionnent une réparation d'une couverture de plomb en 1501 par un plombier nommé Thibault. La pose de la première pierre, financée en partie par Pierre de Haute-ville, Seigneur de la Peine, intervint en 1516 après des difficultés liées aux eaux souterraines qui compliquèrent l'assise des fondations. Le portail et la première voûte furent achevés avant 1518, une pierre au-dessus de la niche centrale porte les armes et la devise de François Ier avec le millésime 1520, et des réunions communales eurent lieu dès 1530 tandis que les travaux se poursuivaient jusqu'en 1537.

Le beffroi servit sous Louis XIV de corps de garde et de geôle pour des prisonniers de guerre, qui laissèrent des graffiti figurant notamment des bateaux. Il traversa la Révolution et accueillit des fêtes célébrant les anniversaires du couronnement de Napoléon Ier et d'Austerlitz, puis fut finalement abandonné par la mairie en 1895 en raison de son exiguïté. Le XXe siècle fut marqué par des bombardements en 1940 puis par un raid allié pendant la nuit du 10 au 11 juin 1944, et l'édifice fit l'objet de plusieurs campagnes de restauration après-guerre. La construction d'un parking souterrain sous la place Métezeau suscita des controverses : des fissures apparurent sur le beffroi qu'on attribua soit aux travaux, soit à des années de sécheresse, avant des consolidations et la réouverture au public lors des festivités de 2016.

L'édifice présente une façade monumentale flanquée de deux tourelles en encorbellement, tandis qu'à l'arrière se trouve une tour quadrangulaire comportant un escalier à vis. Il comporte deux étages sur une cave, coiffés d'un haut comble à grandes lucarnes, et son élévation combine des éléments du gothique flamboyant — pinacles, arcs en anse de panier, fenêtres à meneaux et voûtes à liernes et tiercerons — avec des ornements italiens annonçant la Renaissance. Le rez-de-chaussée correspondait à la salle basse réservée à la justice du maire, le premier étage accueillait la grande salle du conseil de ville et servait de magasin d'armes et de lieu de conservation des chartes communales, tandis que le second étage servait de réserve de farines et de grains. L'intérieur est marqué par la disparition fréquente des chapiteaux au profit de moulures d'ogives s'inscrivant directement dans la paroi, selon une pratique déjà observée dans des édifices contemporains.

Les enlacements italiens et les pilastres à rinceaux du second étage, ainsi que la frise d'influence lombarde ornant la base des gables, témoignent de l'influence du château de Gaillon et des expériences ornementales de l'époque. Une corniche à modillons et caissons rappelle des modèles comme l'aile Longueville de Châteaudun, et le haut comble protège le mécanisme de l'horloge et la grosse cloche. En 1879 Denis Darcy procéda à une restauration qui ajouta des éléments décoratifs jugés fantaisistes ; certaines de ces interventions furent partiellement détruites par un vent violent en novembre 1951. Entre 1977 et 1979 Guy Nicot, architecte en chef des monuments historiques, restaura l'édifice en supprimant des arcs-boutants ajoutés au XIXe siècle et en restituant la silhouette médiévale du beffroi.

La cloche du ban, ou bancloque, est l'élément symbolique du beffroi ; son usage matérialisait l'autonomie communale et le passage à un temps profane rythmé par l'horloge civile plutôt que par la liturgie des heures. Une cloche fondue vers 1564 porte le millésime 1561 dans les archives, et la cloche actuelle de 3 500 kg, réalisée en 1839, reproduit les anciennes armoiries de France et de la ville de Dreux et porte une frise figurant la procession des "flambarts" composée de 74 personnages. Le bancloque appelait autrefois aux délibérations, aux processions, aux visites princières, à l'élection du maire, aux exécutions capitales et servait aussi d'alerte en cas d'incendie ou d'approche d'un ennemi ; jusqu'en 1904 l'ouverture des séances du conseil municipal était annoncée par 23 tintements. La dernière sonnerie à la volée du bourdon eut lieu le 11 novembre 1918 pour l'armistice, après quoi on se limita à des tintements afin de préserver la charpente.

Liens externes