Patrimoine classé

L’ancien Impérial hôtel avec son jardin, son escalier d’accès, son arrière-cour, ses grilles et portails de clôture, en totalité, tel que délimité sur le plan annexé à l’arrêté, situé 8 boulevard Carabacel, sur la parcelle n° 265, figurant au cadastre section LE : inscription par arrêté du 14 décembre 2022

Origine et histoire

Toujours en activité, l'hôtel prend son origine d'une villa construite vers 1880 en bordure du boulevard Carabacel, sur l'emplacement de l'ancienne propriété Meyrargues. Cette villa est l'œuvre de Sébastien Marcel Biasini, architecte niçois formé à l'École des Beaux-Arts de Paris dans la classe de Charles Auguste Questel, qui, après un début de carrière parisien, revint s'installer dans sa ville natale. Biasini a notamment tracé le plan d'aménagement du nouveau quartier de Cimiez et y a réalisé villas et hôtels, dont l'Excelsior Regina. En 1932, l'Impérial Hotel ouvrit ses portes dans la villa réaménagée par les Dalmas père et fils : Charles Dalmas, formé à l'École des Arts Décoratifs de Nice puis diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris, auteur de quelques-uns des bâtiments les plus prestigieux de la Riviera (Carlton de Cannes, Winter Palace et Palais de la Méditerranée à Nice) et concepteur du Parc Carabacel où il construisit plusieurs hôtels et villas ; Marcel Dalmas lui succéda ensuite et mena une carrière moins prestigieuse. Disposé en fond de cour, l'immeuble présente une façade ordonnancée à trois travées centrales précédées d'un porche couvert servant de terrasse, encadrées par deux avant-corps en forme de pavillon. Le riche décor d'inspiration éclectique classique, avec superposition d'ordres, frontons et balustrades, se prolonge sur la façade latérale. À l'extérieur, la destination hôtelière reste peu perceptible ; elle s'affirme en revanche dans la distribution et la décoration intérieure. Le plan est carré, organisé en trois travées tant en largeur qu'en profondeur, et l'immeuble s'articule sur quatre niveaux autour d'un hall central qui commande toute la distribution. Des photographies anciennes, vraisemblablement prises peu après l'ouverture, attestent la conservation des décors originaux dans les vestibules, le hall et les espaces de réception du rez-de-chaussée, ainsi que dans l'escalier : peintures murales, lambris, papiers-cuirs et plafonds peints évoquent encore le cadre hôtelier du début du XXe siècle.

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