Ancien manoir des Demaines

Propriété d'une société privée

Période

2e moitié XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le logis et le cellier attenant au manoir, en totalité (cad. B 145, lieudit les Demaines) : classement par arrêté du 6 septembre 2006 - Les communs comprenant le grand commun en pierre, la grange et le petit bâtiment de commun, en totalité ; la totalité de l'assise foncière (cad. A 46, lieudit Perrey Brocquay, 47 à 51, 147, lieudit La Tremblée, 54, lieudit Herbage fleuri ; B 4, 22, lieudit La Bove, 5, lieudit Le Costil, 6, 20, lieudit Le Parquet, 10, 64, lieudit Le Sainfoin, 11, 12, lieudit La Picanière, 13, lieudit Le Vieux Chemin, 21, lieudit Bas du parquet, 23, lieudit La Picane, 30, 31, lieudit Cote aux Boiteux, 32, 34, lieudit La Verrerie, 33, lieudit Bois de la Verrerie, 35, lieudit Haut Jardin, 36, 37, 39, 133, lieudit Bois de Lécaude, 38, lieudit Les Bois, 62, 91, lieudit Cour des Demaines, 71, 142 à 148, lieudit Les Demaines, 99, 137, 149 à 159, lieudit Le Malis, 163, lieudit La Cour) : inscription par arrêté du 6 septembre 2006

Origine et histoire

Le manoir des Demaines, parfois appelé à tort manoir des Domaines, se situe à Lécaude, dans la commune nouvelle de Mézidon Vallée d'Auge, dans le Calvados en Normandie. Il s'agit d'un manoir à pans de bois datant de la fin du XVe et du XVIe siècle, qui présente de nombreux éléments intérieurs remarquables et bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques. L'édifice a été construit pour Louis Thabarye, seigneur des Demaines, et ses descendants en avaient encore la possession au XVIIe siècle. Dans la partie droite jouxtant le logis se trouve un rare escalier à vis en bois imitant la pierre. Le logis conserve une cheminée peinte au rez-de-chaussée, de style flamboyant, ornée de rinceaux floraux et d'une iconographie représentant l'Annonciation et saint Hubert, ainsi que des poutres portant des inscriptions du XVe siècle. Le reste des intérieurs a été modifié par des cloisonnements et des décapages qui ont fait disparaître la polychromie du bois. Une aile en retour, utilisée comme grange dans les années 1950, a été détruite et quelques extensions contemporaines ont été ajoutées. Dans la partie du logis datée du XVIe siècle, la tourelle arrière a été démolie, mais l'édifice conserve trois grandes lucarnes et des décors sculptés — poteaux corniers, supports d'avant-solier, piédroits et linteaux de portes et de baies. Les détails des corniches et des sommiers mêlent réminiscences gothiques et nouveautés de la Renaissance. L'aile nord, qui prolonge le bâtiment, date du XVe siècle et fut probablement le premier logis. À l'extérieur se trouve un grand commun en pierre daté du XVIIe siècle. La porte d'entrée d'origine, en bois, est toujours en place et présente un décor mêlant motifs gothiques et renaissants, tandis que les deux façades sont également ornées, sans doute parce que l'accueil pouvait s'effectuer aussi par la façade postérieure dotée d'un escalier. Au titre des monuments historiques, le logis et le cellier attenant sont classés en totalité par arrêté du 6 septembre 2006. Les communs, comprenant le grand commun en pierre, la grange et le petit bâtiment de commun, ainsi que l'assise foncière dans son ensemble, sont inscrits par le même arrêté du 6 septembre 2006.