Ancien pavillon de chasse dans l'Eure-et-Loir

Ancien pavillon de chasse

  • 28410 Abondant
Crédit photo : Jmhaby - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Pavillon de chasse (ancien) , y compris la pelouse et ses emmarchements, dans la forêt dommaniale de Dreux (cad. A 297) : classement par arrêté du 9 octobre 1969

Origine et histoire

L'ancien pavillon de chasse, dit pavillon du Carré, est un édifice octogonal situé en forêt de Dreux, commune d'Abondant (Eure‑et‑Loir), au carrefour Clémentine — appelé aussi de l'Octogone — traversé par la route départementale 928. Il a été construit en 1756 sur ordre de Louis‑Charles de Bourbon, comte d'Eu et prince de Dombes, pour servir de rendez‑vous de chasse au croisement de huit routes forestières. L'édifice occupe l'emplacement de la Croix du Carré, déplacée de deux kilomètres vers le sud, qui a donné son nom au pavillon. La forêt de Dreux, aménagée dès le XVIIIe siècle pour la chasse à tir et la chasse à courre avec de larges allées et des carrefours en étoile, a été progressivement intégrée au domaine du comte ; celui‑ci obtint la pleine propriété en 1762 et la conserva jusqu'à son décès en 1775. Le domaine passa ensuite à Louis‑Jean‑Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, puis, après sa mort en 1793 et la période où le domaine devint bien national, il fut restitué à Marie‑Adélaïde de Bourbon, puis transmit à la famille d'Orléans par alliance. Le domaine fut incorporé au domaine public en 1852, rendu à la famille d'Orléans une vingtaine d'années plus tard, puis vendu à l'État en 1917, qui confia sa gestion à l'Office national des forêts en 1919. Depuis la Première Guerre mondiale, le pavillon a servi de dépôt de bois et de charbon ; il est la propriété de l'État et l'ONF en assure l'entretien, tandis que l'association des Amis de la Forêt de Dreux gère les rares visites. Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 9 octobre 1969, il a été restauré en 1972 puis en 1980. Le bâtiment repose sur un léger soubassement circulaire accessible par quatre emmarchements et se compose de deux niveaux couronnés d'un toit‑terrasse en plomb et d'une balustrade de pierre. Les fenêtres en plein‑cintre du rez‑de‑chaussée deviennent en cintre surbaissé à l'étage et sont soulignées, comme les angles des murs, par des chaînages de briques rouges. Au rez‑de‑chaussée, une seule salle comprend, dans un angle, une cheminée en marbre de brèche et, en vis‑à‑vis, un escalier à vis encloisonné qui dessert l'étage et monte jusqu'au belvédère. Le sol est en pierre à cabochons et les boiseries, de facture simple, ont été déposées en 1880 ; ces décors d'origine se trouvent aujourd'hui dans la rotonde dite "maison de Sylvie", dépendance du château de Chantilly, aménagée pour les accueillir. L'escalier est dissimulé derrière les boiseries et, à l'étage, un palier dessert quatre petites chambres polygonales qui servaient à l'origine de vestiaire.

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