Ancien prieuré à Saint-Arnoult dans le Calvados

Ancien prieuré

  • 14800 Saint-Arnoult
Ancien prieuré
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Ancien prieuré
Ancien prieuré
Crédit photo : Trizek - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Clocher, choeur, ruines de la nef de l'église (cad. AE 41) : classement par arrêté du 4 août 1970

Origine et histoire

L'ancien prieuré de Saint-Arnoult, aussi appelé prieuré de Saint-Arnoul-sur-Touque, se situe sur la rive gauche de la Touques, dans la commune de Saint-Arnoult (Calvados). L'ensemble est complexe : il associe une chapelle priorale romane et une église paroissiale aujourd'hui en grande partie ruinée, dont les murs se prolongent l'un dans l'autre. La fondation est attribuée à la fin du XIe siècle, avec une première mention en 1070, tandis que d'autres documents évoquent une fondation en 1061 par l'ordre de Cluny; le prieuré est par ailleurs attesté dans le cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Longpont en 1152. Les campagnes de construction et d'aménagement se sont étalées du XIe au XVIIe siècle, avec des interventions aux XIIIe, XVe et XVIIe siècles et des modifications jusqu'au XVIIIe siècle. La tour du clocher existe dès le Xe siècle et a été surélevée aux XIIe et XIIIe siècles, puis entretenue aux XVIIe et XVIIIe siècles. À l'église paroissiale on note un élargissement de la nef au XVe siècle et l'adjonction d'une chapelle funéraire au nord aux XIVe-XVe siècles; aux XVIIe-XVIIIe siècles, une ouverture avec porche est aménagée sur la façade ouest. Le fort dénivelé du site a nécessité l'aménagement d'une crypte pour rattraper les niveaux, cette crypte présentant une voûte en berceau surbaissée, forme rare en Normandie. Des murs en opus spicatum et des peintures murales subsistent dans l'édifice, et l'étude a relevé la trace d'un bâtiment contigu détruit par un incendie au XIIIe siècle. L'ensemble a été vendu comme bien national pendant la Révolution ; la paroisse de Saint-Arnoult a été rattachée à Tourgéville et l'édifice progressivement abandonné, jusqu'à se trouver en ruine au XIXe siècle. Les eaux de deux sources situées au pied du chevet, dédiées à saint Arnoul et à saint Clair, ont été réputées pour le traitement des affections oculaires jusque dans les années 1960. La crypte a aussi servi d'ossuaire, usage signalé au XIXe siècle par Arcisse de Caumont. Dans les années 1840, le peintre militaire Jean-Charles Langlois rachète les ruines, qui deviennent un exemple de la ruine romantique. La commune sollicite le classement dès 1913 ; une étude est menée par Victor Hunger en 1923 et une fouille d'archéologie du bâti sur l'église paroissiale et la tour est réalisée en 2010-2011 par François Delahaye de l'Inrap. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 4 août 1970. À partir du début des années 2000, la municipalité engage une réflexion sur la sauvegarde du site et, en 2006, l'association « Les Amis du Prieuré de Saint Arnoul sur Touque » est créée pour porter des projets de réhabilitation et d'animation culturelle ; des projets de transformation immobilière et de réhabilitation ont été discutés depuis lors. Aujourd'hui, le prieuré reste un témoin ancien de l'architecture religieuse locale et fait l'objet d'études et d'initiatives visant à sa connaissance et à sa mise en valeur.

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