Origine et histoire
L'ancien prieuré bénédictin de Saint-Nicolas de Courson se situe en forêt de Compiègne, dans une gorge abrupte à la limite nord du territoire de Morienval, près du hameau du Four-d’en-Haut, dans l'Oise. Il fut fondé au XIIe siècle sous le nom de Sanctus Nicolaus in Cuisia et son église fut achevée en 1185. À cette date, la comtesse Éléonore de Valois fit aux moines la donation de trois muids de blé par an, à lever sur les moulins de Crépy. Le prieuré pourrait avoir été établi à l'emplacement d'un ancien ermitage en raison de la proximité de la chaussée Brunehaut. Un étang fut creusé à côté du prieuré en 1545. À mesure que la communauté religieuse diminua, le prieuré fut réuni sous la tutelle de l'abbaye de Marmoutier, opération datée de 1632. Il subit le saccage des troupes de Condé pendant la Fronde. L'église fut partiellement démolie en 1787 et ses restes intégrés dans la reconstruction des bâtiments l'année suivante ; les murs de l'enclos furent détruits en 1822. Le prieuré fut vendu comme bien national en 1791 et a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 7 juin 1905. À partir du XVIIIe siècle les bâtiments furent loués à divers bûcherons ; ils sont actuellement habités par un garde forestier.
À l'origine, le prieuré comprenait six maisons. L'église, transformée en logement, conserve des éléments de son architecture romane et gothique : un plan rectangulaire avec une nef unique en trois travées, de larges baies en arc brisé dont certaines sont ornées de colonnettes, et une façade pignon percée d'un grand arc en tiers-point muni de tores et de longues colonnettes à chapiteaux réguliers. Les contreforts étroits se terminent par un larmier ; du côté nord on remarque une baie identique et une corniche sculptée de feuilles divisées en lobes arrondis.