Ancien prieuré de Tresseroux aux Lèches en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane

Ancien prieuré de Tresseroux

  • D709
  • 24400 Les Lèches
Prieuré de Tresséroux
Ancien prieuré de Tresseroux
Ancien prieuré de Tresseroux
Ancien prieuré de Tresseroux
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle subsistante (cad. AK 53) : classement par arrêté du 16 décembre 1982

Origine et histoire du Prieuré de Tresséroux

La chapelle prieurale de Tresséroux, dite des Trois Sœurs, est le seul édifice subsistant d'un ancien prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Ligueux, situé au village des Lèches, en Dordogne. Le nom Tresséroux proviendrait de l'appellation latine Tres sorores ; il a aussi été rapproché de trois sources situées à quelques dizaines de mètres de la chapelle, et une tradition légendaire évoque Maximira, abbesse de Ligueux, accompagnée de deux sœurs religieuses lors de l'inauguration du prieuré. La chapelle, dédiée à saint Thomas, aurait été édifiée vers 1130 et l'expression "Trium sororum prioratus" est attestée dès 1245 dans une bulle papale. Implanté dans une solitude boisée alors appelée foresta dicta de Tribus sororibus, le prieuré dépendait de la paroisse des Lèches et de la châtellenie de Mussidan, en bordure du chemin reliant les castra de Mussidan et de Bergerac. Les Lèches relevaient de Mathe de Valbegon, dame de Las Leschas, qui rend hommage au comte de Périgord à la fin du XIVe siècle et en 1400 ; un acte du 27 juin 1303 répartit la forêt des Trois Sœurs entre le comte de Périgord (trois quarts) et le seigneur de Mussidan (un quart), ce dernier exerçant la haute justice tandis que le prieuré détenait la basse justice dès 1301. Le prieuré connaît une certaine importance au XIVe siècle et, en 1363, Tres Serrouxs apparaît comme un petit centre paroissial rural ; deux prieurs sont nommément cités dans les sources : Guilhelma de Ferrières en 1301 et Placentia de Faugeyrac en 1472. La visite canonique de 1688 signale l'absence de prêtre et des murs menaçant ruine ; le prieuré est par ailleurs affermé à plusieurs reprises aux XVIIIe siècle avant d'être vendu comme bien national en 1793. Déclarée en ruine en 1857 par le maire des Lèches, la chapelle fait l'objet d'une demande de classement formulée par l'architecte Cocula de Périgueux en 1931 ; elle est finalement classée au titre des monuments historiques le 16 décembre 1982. L'Association des Amis de la Chapelle de Tresséroux, créée en 1997, a conduit des travaux de restauration achevés en 2002 ; la chapelle a été recouverte de graffitis en février 2022. Architectonique, le bâtiment présente un plan rectangulaire, une nef unique de deux travées inégales et un chevet plat ; ses dimensions sont d'environ 7,5 mètres de largeur sur 17 mètres de longueur. Les murs goutterots sont animés d'arcades aveugles en plein cintre et, près du chœur, deux armoires à feuillures ont été creusées dans la maçonnerie. La façade ouest comprend un portail dont les deux voussures en plein cintre retombaient autrefois sur des colonnettes à chapiteaux aujourd'hui disparues, et l'angle sud-est est souligné par trois bandeaux chanfreinés marquant les orifices d'accès d'un pigeonnier.

Liens externes