Origine et histoire du Prieuré
Le prieuré, établi au bord du Lot, a été fondé au XIIe ou au XIIIe siècle ; sa date précise est inconnue, mais sa fondation se situe probablement au cours du XIIe siècle (contemporaine ou postérieure au couvent du Paravis vers 1130) ou au début du XIIIe siècle. Selon un mémoire de 1712, il subit des destructions pendant la guerre de Cent Ans, puis à nouveau lors des Guerres de religion, d'abord en 1574, puis en 1586 lors de la prise sanglante du bourg par le protestant Geoffroy de Vivant, qui détruisit l'église prieurale et contraignit les religieuses à occuper une partie de l'église paroissiale Saint-Léger. Vendu comme bien national à la Révolution, le prieuré est décrit dans le procès-verbal de vente comme fermé par une clôture et organisé autour de plusieurs cours et d'un cloître, avec salle commune, réfectoire, cuisine, boulangerie, infirmerie, parloirs, bâtiments agricoles et dépendances. Son temporel comprenait également, à la fin du XVIIIe siècle, quatre métairies et un moulin sur le Lot. Les bâtiments conventuels furent rétablis en 1591 sur les ruines de la maison Saint-Jean de l'Habit, puis reconstruits en 1643 en même temps que l'église ; en 1651 le dortoir dit du Saint-Sacrement, adossé à l'église, fut élevé par le maître maçon agenais Guiraud, et un dortoir réclama des réparations en 1668. Une tour d'angle au sud-est du mur d'enclos fut remaniée à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, comme l'attestent ses ouvertures en arc segmentaire, puis transformée ultérieurement en pigeonnier. L'ensemble conventuel, complété par la maison de l'Habit destinée aux confesseurs, abritait 42 religieuses en 1668 puis 32 au XVIIIe siècle. Une part importante des bâtiments fut détruite avant 1837 ; le corps attenant à l'église, correspondant à l'aile est du cloître et propriété communale, fut affecté au presbytère, tandis que la partie sud, acquise par des particuliers, fut restaurée et agrandie par une construction en appentis adossée au mur nord de la tour dite « à l'impériale ». L'ensemble fit l'objet de restaurations au cours du quatrième quart du XXe siècle ; le presbytère, aménagé en gîte, accueille depuis 1995 un centre d'hébergement nautique. Aujourd'hui ne subsistent que la galerie de cloître voûtée d'arêtes, une galerie à arcades ouvrant sur la place de la Mairie et une partie du logis dont l'intérieur a été totalement remanié.