Période
Gallo-romain, 2e moitié XVIIe siècle, 2e moitié XVIIIe siècle
Patrimoine classé
Pignon orné d'une croix (vestige de l'ancienne église abbatiale de Saint-Maur) (cad. H 61) : classement par arrêté du 21 juin 1958 - Nymphée gallo-romain (ou lavabo médiéval) , lieudit Saint-Maur-Village (cad. AB 72) : classement par arrêté du 5 avril 1979 - Ensemble des bâtiments conventuels et sols d'assiette archéologique ; façades et toitures du logis abbatial (reconstruit) (cad. AB 64, 68 : fontaine d'alimentation du lavabo ; 69, 70 : champ du donjon ; 71 : cimetière paroissial ; 72 : cour intérieure et bâtiments de l'abbaye, chapelle Saint-Martin, corps principal sur la Loire, aile ouest en retour, en excluant les surélévations des années 1950, mur de clôture et dépendances anciennes, pont reliant les parcelles 72 et 19 au dessus de la V.C. 7 ; 88 : logis abbatial reconstruit, portail médiéval ; 89, 90 : dépendances et cour du logis ; ZB (parcelles closes de murs) 14 : allée-promenade ; 15 : sol de verger, chapelle disparue de Saint-Séverin ; 16 à 19 : sol de potager) : inscription par arrêté du 4 décembre 1996
Origine et histoire
L'abbaye Saint-Maur de Glanfeuil, située au Thoureil dans le département de Maine-et-Loire, occupe un site habité depuis l'époque gallo-romaine. Selon la légende, au VIe siècle saint Benoît envoya en Gaule un moine nommé Maurus qui y fonda une communauté bénédictine. L'origine documentée de l'abbaye remonte toutefois au XIIe siècle. Ruinée par les raids normands vers le milieu du IXe siècle, elle fut rétablie au même siècle sous le règne de Louis le Bègue et, à l'époque médiévale, elle avait été fortifiée comme une place de guerre. L'abbaye subit ensuite de graves dommages pendant la guerre de Cent Ans et lors des attaques des Huguenots de Saumur. Sous le règne de Charles V, des Anglais chassés du Maine se retirèrent de Pontvallain jusqu'à l'abbaye de Saint-Maur. Profondément abîmée à plusieurs reprises, elle fut reconstruite entre 1680 et 1685 par les Mauristes ; le logis abbatial date de 1768, et des ajouts ainsi que des travaux de restauration eurent lieu dans les années 1950. En 1166, l'abbé Guillaume participa, aux côtés de personnalités telles que Geoffroi, évêque de Saint-Brieuc, Henri II roi d'Angleterre et Conan IV duc de Bretagne, à la translation du corps de saint Brieuc à Saint-Serge-lès-Angers. Dom Édouard du Coëtlosquet fut père abbé de la communauté avant l'expulsion liée à la loi de 1901 à Baronville (Belgique) et devint ensuite le premier abbé de l'abbaye Saint-Maurice-et-Saint-Maur au Luxembourg. Jusqu'aux années 1980, l'abbaye appartint aux Assomptionnistes et servit de centre d'accueil ; elle fut ensuite vendue aux Apprentis d'Auteuil, qui la cédèrent au conseil départemental de Maine-et-Loire. L'édifice bénéficie de protections au titre des monuments historiques, avec des mentions en 1958, un classement en 1979 et une inscription en 1996. Aujourd'hui, l'abbaye est gérée par l'association O.V.A.L., qui en a fait un centre d'animation accueillant des classes découvertes et des colonies. Des images montrent la façade principale, la façade est et la vue de l'abbaye depuis la Loire, et la bibliographie signale notamment le manuscrit latin 11821 de Dom Michel Germain, "Matériaux du Monasticon Gallicanum" (Monasterii S. Mauri ad Ligerim).
