Ancienne abbaye dans le Calvados

Ancienne abbaye

  • 14170 Saint-Pierre-en-Auge
Ancienne abbaye
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Crédit photo : Laurent Hosansky Goéland - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIe siècle, XIIIe siècle, 2e moitié XVIIe siècle, 1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'église abbatiale (cad. AE 111) : classement par liste de 1862 - La salle capitulaire (cad. AE 136) : classement par arrêté du 6 janvier 1904 - Les façades et les toitures des bâtiments conventuels ainsi que la galerie du cloître subsistante situées 17, 19, 23, 23bis, rue Saint-Benoît (cad. AE 135, 136, 139, 153 à 155, 341) : classement par arrêté du 22 février 1978 - Les bâtiments conventuels en totalité, y compris les caves, à l'exclusion des n°s 6bis, rue de l'Eglise et 19, 29, 31, 31bis, rue Saint-Benoît ; le sol du cloître (cad. AE 129 -7, rue Saint-Benoît-, 130 -9, rue Saint-Benoît-, 131 -11, rue Saint-Benoît-, 132 -13, rue Saint-Benoît-, 133 -15, rue Saint-Benoît-, 134 -17, rue Saint-Benoît-, 136 -3, rue Saint-Benoît-, 137 -23bis, rue Saint-Benoît-, 138 -21, rue Saint-Benoît-, 139 -23, rue Saint-Benoît-, 140 -25, rue Saint-Benoît-, 141 -27, rue Saint-Benoît-, 144 -31bis, rue Saint-Benoît-, 146 -33, rue Saint-Benoît-, 147 -16, rue de l'Eglise-, 148 -14, rue de l'Eglise-, 149 -12, rue de l'Eglise-, 150 -10, rue de l'Eglise-, 151 -8, rue de l'Eglise-, 418 -rue Saint-Benoît-, 473 -23bis, rue Saint-Benoît-) : classement par arrêté du 31 janvier 2006 - Les bâtiments conventuels sis 6 et 6bis, rue de l'Eglise, en totalité, y compris les caves (cad. AE 157 -6, rue de l'Eglise-, 342 -6bis, rue de l'Eglise-) : classement par arrêté du 4 septembre 2006 ; Les parties suivantes de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives : les bâtiments conventuels situés 29, 31, 31bis rue Saint Benoît en totalité, l'assiette foncière du passage sud-est, le sol du cloître situé sur la parcelle 142, tels que délimités sur le plan annexé, situés 23bis, 29, 31, 31bis rue Saint-Benoît, sur les parcelles numéros 142, 145, 419, 531, figurant au cadastre section AE : inscription par arrêté du 20 novembre 2021

Origine et histoire

L'ancienne abbaye Notre‑Dame de Saint‑Pierre‑sur‑Dives, fondée au XIe siècle à Saint‑Pierre‑sur‑Dives (Calvados, Normandie), est un ancien monastère bénédictin et l'un des ensembles les plus complets de l'architecture monastique en Normandie. Elle est classée et protégée au titre des monuments historiques. La fondation revient à la comtesse Lesceline, veuve du comte Guillaume d'Eu ; elle installa d'abord des religieuses puis, en 1046, fit venir des moines de Jumièges sous la direction d'Ainard, premier abbé. Lesceline mourut à l'abbaye en 1058 et y fut enterrée ; la première église fut consacrée le 1er mai 1067 en présence de Guillaume, duc de Normandie et nouveau roi d'Angleterre. L'édifice fut brûlé en 1106, reconstruit et presque achevé sous l'abbatiat d'Haimon au XIIe siècle ; seul subsiste de cette phase la tour Saint‑Michel. Au XIIIe siècle l'abbaye se développa et engagea des travaux ; les religieux firent bâtir une halle et organisèrent foires et marchés, ce qui suscita des conflits avec les seigneurs voisins, et en 1280 un accord royal attribua à l'abbaye la moitié de la haute et de la basse justice de Saint‑Pierre, élevant son statut à celui d'un comté. L'abbaye connut d'autres évolutions institutionnelles et matérielles : mise en commende en 1470, reconstructions au XVIe siècle par l'abbé Jacques de Silly, puis pillages en 1562 par les protestants. Au XVIIe siècle, après l'obtention de nouvelles foires en 1642 et l'entrée dans la congrégation de Saint‑Maur en 1666, les bâtiments conventuels et le carré du cloître furent reconstruits dans le style classique à partir de 1667. Le cloître fut en partie démoli au XVIIIe siècle et, à la Révolution, la mise en vente entraîna le morcellement des bâtiments et leur transformation en logements. Malgré ces transformations et le percement des façades, la composition architecturale des XVIIe et XVIIIe siècles reste lisible, tandis que les voûtes et les chapiteaux à colonnettes des anciens celliers conservent des vestiges gothiques du XIIIe siècle. Dans les bâtiments conventuels s'est ouvert en 1987 un musée des techniques fromagères regroupant une bibliothèque, un centre de documentation, des salles d'exposition et des espaces de conférences ; la salle capitulaire restaurée accueille des expositions. La commune procède depuis quelques années à des rachats progressifs des bâtiments partagés depuis la Révolution ; une partie rénovée abrite aujourd'hui la bibliothèque et l'office de tourisme. L'abbatiale, le cloître et l'exposition des techniques fromagères se visitent selon des horaires affichés et l'église n'est pas ouverte pendant les offices. L'ensemble monastique, clos de murs et implanté à l'est de la Dives, comporte une grande cour d'hôtes au nord, le logis de l'abbé au sud, les bâtiments agricoles à l'ouest et les communs organisés autour du cloître ; une petite église et une chapelle au nord‑est étaient réservées au culte des paroissiens. L'église abbatiale présente des états successifs du XIe au XVIIIe siècle : nef et collatéraux, transept et chœur aux proportions médiévales, stalles et boiseries des XVe–XVIe siècles, mobilier liturgique et vitraux modernes relatant l'histoire locale. La rosace pavée du chœur, restaurée suivant un calepinage ancien, est un pavement du XIIIe siècle orné de carreaux formant cerfs, aigles bicéphales, chimères, lions et fleurs de lys, qu'Arcisse de Caumont jugeait remarquable. Parmi les bâtiments remarquables figurent la salle capitulaire gothique du XIIIe siècle, protégée et restaurée, la tour‑lanterne dont les bases remontent au XIe siècle, la tour Saint‑Michel du XIIe siècle et la tour nord gothique de la fin du XIIIe siècle. La galerie nord du cloître, datée du milieu du XVIIIe siècle, est la partie la mieux conservée ; la galerie orientale a été partiellement reconstruite. Les façades et toitures, la galerie subsistante du cloître, la salle capitulaire et l'église font l'objet de protections successives aux monuments historiques depuis 1862, complétées par des classements et inscriptions couvrant les bâtiments conventuels, leurs caves et le sol du cloître aux XXe et XXIe siècles. Un jardin conservatoire potager de 600 m2 a été aménagé dans ce qui subsiste du parc au sud de l'abbaye. L'abbaye a possédé au fil des siècles d'importants biens temporels, patronages et revenus régionaux attestés par des chartes, et ses armoiries et sceaux font partie des éléments d'héraldique et de sigillographie conservés.

Liens externes