Ancienne abbaye d'Aigues-Vives à Faverolles-sur-Cher dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Ancienne abbaye d'Aigues-Vives

  • Route d'Aiguevives
  • 41400 Faverolles-sur-Cher
Abbaye Notre-Dame dAiguevive
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Ancienne abbaye dAigues-Vives
Crédit photo : Selmoval - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1875

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame d'Aiguevive

L'abbaye Notre-Dame d'Aiguevive, située à Faverolles-sur-Cher (Loir-et-Cher), est une ancienne fondation de l'Ordre de Saint Augustin du XIIe siècle inscrite aux monuments historiques depuis 1875. Le site occupe l'emplacement d'une cellule d'ermite établie en 1134, au confluent de deux vallons au milieu d'une forêt, d'où son nom latin acqua viva, « eaux vives ». En 1147 le seigneur de Montrichard donna le lieu aux chanoines du prieuré voisin de Notre-Dame-de-Belvaut. L'archevêque de Tours, Engebault de Preuilly, autorisa leur installation qui eut lieu en 1154 après l'édification d'une église et d'un monastère. Jusqu'au début du XIVe siècle, des donations de seigneurs locaux enrichirent progressivement les possessions de l'abbaye en bois, terres et maisons. À la fin du XIIIe siècle, une proposition d'établissement de religieuses dans l'ancien monastère de Belvaut fut rejetée par les moines.

L'abbaye fut saccagée durant la guerre de Cent Ans et ne s'en remit jamais complètement ; à la fin du XVe siècle la communauté ne comptait plus que moins de dix religieux. En 1558 elle passa sous le régime de la commende et les abbés commendataires prirent l'habitude de puiser dans ses revenus jusqu'à la Révolution. Le XVIe siècle et les guerres de religion entraînèrent de nouveaux pillages : les moines durent vendre une partie de leurs futaies pour payer une garnison et, en 1586, la subvention du clergé au roi imposa d'autres cessions. En 1673, alors que le monastère était en ruine et n'abritait plus que trois moines, l'abbaye fut agrégée à la Congrégation de France.

Le décret du 7 novembre 1789 mettant les biens du clergé à la disposition de la Nation mit fin à plus de six siècles d'occupation continue. Le dernier prieur fut expulsé en octobre 1790, le mobilier fut rapidement dispersé et les bâtiments furent vendus en 1792 et 1795 ; les pierres du cloître servirent de carrière. Le retrait des charpentes provoqua une détérioration accélérée des murs et les voûtes en pierre de la nef furent démolies en 1840.

Endommagés dès le XIVe siècle, les bâtiments subirent des dégradations successives jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1870 le comte de Marolles fit réparer la flèche et une partie des toitures du chœur et des absides, mais le classement aux monuments historiques n'autorisa pas la reprise complète des travaux. Il fallut attendre plus d'un siècle pour que de nouvelles campagnes de restauration soient entreprises sur l'abbatiale : déblaiement, réfection des toitures, repose d'un sol, consolidation et rénovation de la flèche en pierre ainsi que restauration des peintures murales du chœur. Le portail, l'abside et plusieurs chapiteaux du chœur conservent une riche décoration ; en revanche, du cloître et des bâtiments claustraux il ne subsiste pas de vestiges importants, hormis une écurie et quelques dépendances.

Plusieurs étangs et les traces d'anciens viviers entourent le site ; un ruisseau, dont la source est au lieu, traverse Faverolles avant de se jeter dans le Cher. Un pèlerinage demeure actif, particulièrement le 1er septembre, fête de saint Gilles, et le 8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge ; une fontaine consacrée à l'ermite saint Gilles attire encore les fidèles, qui peuvent se recueillir auprès d'une statue du saint représenté avec sa biche.

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