Ancienne abbaye de Faize en Gironde

Ancienne abbaye de Faize

  • 33570 aux Artigues-de-Lussac
Ancienne abbaye de Faize
Ancienne abbaye de Faize
Ancienne abbaye de Faize
Ancienne abbaye de Faize
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1700
1800
1900
2000
1137
Fondation de l'abbaye
1709
Aide lors du Grand hiver
XVIIe siècle
Reconstruction partielle
14 mai 1791
Vente comme bien national
1972 à 2009
Restauration par Maurice Druon
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du bâtiment conventuel subsistant ; le sol de l'abbaye avec les vestiges qu'il renferme (cad. D 411 à 416, 420, 427 à 429) : inscription par arrêté du 15 juillet 1974

Personnages clés

Joseph de Secondat de Montesquieu Abbé commendataire de 1666 à 1725.
Charles Louis de Secondat de Montesquieu Abbé commendataire de 1725 à 1754.
Étienne Jacolin Maître ayant reconstruit le cloître au XVIIe siècle.
Maurice Druon A dirigé des travaux de restauration de 1972 à 2009.

Origine et histoire

L'ancienne abbaye de Faize, fille de l'abbaye de Cadouin, est une abbaye cistercienne située sur la commune actuelle des Artigues-de-Lussac, en Gironde. Elle a été fondée en 1137 par des moines cisterciens (certaines sources indiquent 1147). Outre ses missions agricoles et techniques auprès des paysans, les moines assuraient l'accueil des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, l'abbaye se trouvant à la convergence de la Via Turonensis et de la Via Lemovicensis. À la fin du Moyen Âge, l'établissement passe sous le régime de la commende, dirigé par des abbés extérieurs qui en perçoivent les revenus (4 500 livres en 1764). Parmi les abbés commendataires figurent Joseph de Secondat de Montesquieu (1666-1725) et Charles Louis de Secondat de Montesquieu (1725-1754). L'abbaye est en grande partie détruite par les guerres de Religion ; une partie des bâtiments est reconstruite au XVIIe siècle et le cloître est reconstruit par le maître Étienne Jacolin. En 1709, lors du Grand hiver qui cause de nombreux décès à Lussac, les moines viennent en aide à la population. Vendue comme bien national le 14 mai 1791, l'abbaye est en grande partie détruite ; le bâtiment conventuel reste intact mais l'ensemble tombe rapidement en ruine et de nombreux éléments avaient déjà disparu en 1830. De 1972 à 2009, Maurice Druon dirige d'importants travaux de restauration et il est inhumé à l'abbaye à sa mort en 2009. Aujourd'hui subsiste essentiellement un long bâtiment du XVIIe siècle, prolongé à son extrémité par une grange bâtie avec des matériaux de récupération. La façade ouest présente un avant-corps central en léger décrochement surmonté d'un fronton triangulaire, rythmé par un ordre géant de pilastres ; les fenêtres s'ouvrent sous des arcs surbaissés. Les murs sud et nord interrompent brutalement les extrémités de l'édifice, qui devait se prolonger par deux avant-corps latéraux en saillie. La façade est formée d'une suite d'arcades superposées ; des contreforts renforcent les piles qui soutiennent les arcs en plein cintre de ce double cloître. Sur la face sud, une baie encore ouverte donne accès aux anciens bâtiments qui prolongeaient cette partie, et la galerie de circulation est protégée par une balustrade en grande partie ruinée. Témoignant de son ancienne fonction de passage, l'une des arcades du rez-de-chaussée reste ouverte et dessert les bâtiments d'habitation ; ce passage est voûté d'arêtes et orné d'une clé sobrement sculptée. Vers l'ouest, une porte moulurée à caractère monumental constitue l'entrée, et une longue galerie voûtée d'arête se prolonge vers le nord. À l'intérieur subsistent notamment deux salles entièrement lambrissées et des cheminées du début du XVIIIe siècle.

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