Ancienne abbaye de Marcheroux à Beaumont-les-Nonains dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Ancienne abbaye de Marcheroux

  • Marcheroux 
  • 60390 Beaumont-les-Nonains
Abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Ancienne abbaye de Marcheroux
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise abbatiale ; portail du XVIIIe siècle de l'abbaye ; vestiges du logis conventuel du XVIIe siècle ; sols archéologiques de l'enclos monastique (cad. A 47, 117, 118) : inscription par arrêté du 9 novembre 1995

Origine et histoire de l'Abbaye de Marcheroux

L'abbaye Saint-Nicolas de Marcheroux est une ancienne abbaye de l'ordre des Prémontrés, fondée en 1122 par Ulric, compagnon de saint Norbert, et située à Beaumont-lès-Nonains dans l'Oise. Créée d'abord à Jouy-la-Grange, la communauté s'installe peu après au lieu-dit Marcheroux, grâce à une donation d'Ansculphe de Sénots confirmée par un bref pontifical en 1147, et se place sous la filiation de l'abbaye Saint-Josse de Dommartin. Le toponyme Marcheroux, latinisé en Marchasium Radulphi ou Marchis Radulphi, renvoie soit à un lieu marécageux appartenant à un certain Radulf, soit à une marche liée au même nom. Dans le même temps, Ansculphe lègue la ferme de Beaumont où Ulric établit un couvent de religieuses; la ferme est détruite en 1192, mais le couvent semble subsister jusqu'au milieu du XIIIe siècle. Marcheroux fonde une abbaye fille vers 1180, Notre-Dame d'Abbecourt, et ses ressources restent modestes : elle ne possède qu'une paroisse et vend un prieuré en 1249. L'abbaye subit plusieurs destructions, notamment à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle par un descendant d'Ansculphe nommé Guyard, puis autour de 1430 lors d'un siège par les Anglais, et elle demeure en ruines jusqu'au début du XVIe siècle. Une nouvelle abbatiale est consacrée en 1536 mais s'effondre en 1615; la communauté rejoint en 1668 la congrégation de la primitive rigueur, tandis que le régime de la commende est instauré en 1727. Les revenus restent très faibles, évalués alors à 1 600 livres par an, et à la Révolution l'abbaye ne compte plus que sept religieux; l'inventaire recense plus de 400 ouvrages. Après la vente des bâtiments à la Révolution, l'église, dont les voûtes ont été détruites, est convertie au XIXe siècle en bâtiment agricole. Aujourd'hui subsistent le chœur et l'abside gothiques du XIIIe siècle, tandis que la nef et la façade datent d'une reconstruction vers 1710. Du logis conventuel du XVIIe siècle ne subsiste qu'un pan de mur ruiné; le portail d'entrée du XVIIIe siècle est encore en place malgré l'écroulement récent de son fronton triangulaire. L'ensemble des vestiges et les sols archéologiques de l'enclos sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 9 novembre 1995. Une partie du mobilier a été transférée dans les églises voisines : les seize stalles en bois, deux autels avec leur retable et tabernacle au revers des stalles, dont un retable représentant saint Nicolas et les trois enfants dans le saloir daté par inscription de 1716, sont conservés à l'église Saint-Christophe de la Houssoye et classés au titre des objets par arrêté du 9 avril 1905. Deux parements d'autel du XVIIIe siècle, provenant de l'abbatiale et représentant la Présentation au Temple, se trouvent dans l'église paroissiale de Montjavoult et sont classés par arrêté du 5 novembre 1911.

Liens externes