Fondation de l'abbaye 1122 (≈ 1122)
Ulric, compagnon de saint Norbert, fonde l'abbaye de Marcheroux.
1147
Donation confirmée
Donation confirmée 1147 (≈ 1147)
Un bref pontifical confirme la donation d'Ansculphe de Sénots.
XIIIe siècle
Construction du chœur
Construction du chœur XIIIe siècle (≈ 1350)
Édification du chœur et de l'abside gothiques.
1536
Nouvelle abbatiale
Nouvelle abbatiale 1536 (≈ 1536)
Consécration d'une nouvelle abbatiale après les ruines du XVe siècle.
1710
Reconstruction partielle
Reconstruction partielle 1710 (≈ 1710)
Reconstruction de la nef et de la façade.
1716
Retable de saint Nicolas
Retable de saint Nicolas 1716 (≈ 1716)
Création d'un retable représentant saint Nicolas et les trois enfants dans le saloir.
XVIIe siècle
Logis conventuel
Logis conventuel XVIIe siècle (≈ 1750)
Construction du logis conventuel, dont il reste un pan de mur.
1995
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1995 (≈ 1995)
Les vestiges et les sols archéologiques sont inscrits au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise abbatiale ; portail du XVIIIe siècle de l'abbaye ; vestiges du logis conventuel du XVIIe siècle ; sols archéologiques de l'enclos monastique (cad. A 47, 117, 118) : inscription par arrêté du 9 novembre 1995
Personnages clés
Ulric
Compagnon de saint Norbert et fondateur de l'abbaye.
Ansculphe de Sénots
Donateur ayant permis l'installation de l'abbaye à Marcheroux.
Guyard
Descendant d'Ansculphe ayant détruit partiellement l'abbaye au début du XIIIe siècle.
Origine et histoire de l'Abbaye de Marcheroux
L'abbaye Saint-Nicolas de Marcheroux est une ancienne abbaye de l'ordre des Prémontrés, fondée en 1122 par Ulric, compagnon de saint Norbert, et située à Beaumont-lès-Nonains dans l'Oise. Créée d'abord à Jouy-la-Grange, la communauté s'installe peu après au lieu-dit Marcheroux, grâce à une donation d'Ansculphe de Sénots confirmée par un bref pontifical en 1147, et se place sous la filiation de l'abbaye Saint-Josse de Dommartin. Le toponyme Marcheroux, latinisé en Marchasium Radulphi ou Marchis Radulphi, renvoie soit à un lieu marécageux appartenant à un certain Radulf, soit à une marche liée au même nom. Dans le même temps, Ansculphe lègue la ferme de Beaumont où Ulric établit un couvent de religieuses; la ferme est détruite en 1192, mais le couvent semble subsister jusqu'au milieu du XIIIe siècle. Marcheroux fonde une abbaye fille vers 1180, Notre-Dame d'Abbecourt, et ses ressources restent modestes : elle ne possède qu'une paroisse et vend un prieuré en 1249. L'abbaye subit plusieurs destructions, notamment à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle par un descendant d'Ansculphe nommé Guyard, puis autour de 1430 lors d'un siège par les Anglais, et elle demeure en ruines jusqu'au début du XVIe siècle. Une nouvelle abbatiale est consacrée en 1536 mais s'effondre en 1615; la communauté rejoint en 1668 la congrégation de la primitive rigueur, tandis que le régime de la commende est instauré en 1727. Les revenus restent très faibles, évalués alors à 1 600 livres par an, et à la Révolution l'abbaye ne compte plus que sept religieux; l'inventaire recense plus de 400 ouvrages. Après la vente des bâtiments à la Révolution, l'église, dont les voûtes ont été détruites, est convertie au XIXe siècle en bâtiment agricole. Aujourd'hui subsistent le chœur et l'abside gothiques du XIIIe siècle, tandis que la nef et la façade datent d'une reconstruction vers 1710. Du logis conventuel du XVIIe siècle ne subsiste qu'un pan de mur ruiné; le portail d'entrée du XVIIIe siècle est encore en place malgré l'écroulement récent de son fronton triangulaire. L'ensemble des vestiges et les sols archéologiques de l'enclos sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 9 novembre 1995. Une partie du mobilier a été transférée dans les églises voisines : les seize stalles en bois, deux autels avec leur retable et tabernacle au revers des stalles, dont un retable représentant saint Nicolas et les trois enfants dans le saloir daté par inscription de 1716, sont conservés à l'église Saint-Christophe de la Houssoye et classés au titre des objets par arrêté du 9 avril 1905. Deux parements d'autel du XVIIIe siècle, provenant de l'abbatiale et représentant la Présentation au Temple, se trouvent dans l'église paroissiale de Montjavoult et sont classés par arrêté du 5 novembre 1911.