Ancienne abbaye en Dordogne

Ancienne abbaye

  • 24310 Brantôme en Périgord
Ancienne abbaye
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Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Reconstruction médiévale
XIVe siècle
Remaniement gothique
XVIe siècle
Apogée de l'abbaye
XVIIe siècle
Rattachement aux Mauristes
XIXe siècle
Restauration et transformations
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise abbatiale : classement par liste de 1840 ; Le pavillon dit du Corps de garde et la tour ronde dépendant de l'ancienne abbaye : classement par arrêté du 2 mars 1891 ; Le pont coudé Renaissance de l'ancienne abbaye : classement par arrêté du 13 janvier 1912 ; Les trois reposoirs Renaissance, situés dans l'ancienne abbaye : classement par arrêté du 13 janvier 1912 ; Les parties suivantes de l'ancienne abbaye : Le cloître du XIVe siècle et les salles du rez-de-chaussée donnant sur le cloître (parcelle n° 306 de la section J2) ; les façades et toitures, charpentes et escalier intérieur du bâtiment monastique du XVIIe siècle (parcelle n° 305 de la section J2) : classement par arrêté du 19 février 1957 ; Les éléments constitutifs de l'ancienne abbaye, en totalité, à l'exception de ceux classés par ailleurs (à savoir l'église abbatiale, le pavillon du corps de garde, la tour ronde, les trois reposoirs Renaissance, le pont coudé, le cloître et les salles attenantes, et les façades, toitures, charpente et escalier du bâtiment monastique), à savoir, du Nord au Sud : la Porte des Réformés, située sur la section AD du cadastre, hors zone cadastrée, le presbytère, situé sur la parcelle 12, section AE du cadastre, les intérieurs du bâtiment monastique, ou logis abbatial (à l'exception de ses charpentes et de son grand escalier du XVIIIe siècle, déjà classés), situé sur la parcelle 13, section AE du cadastre, la cour arrière du logis abbatial, avec ses différentes grottes, incluant celle à parois sculptées, ainsi que l'ensemble des grottes de la falaise au niveau de l'ancienne abbaye, avec leur surplomb, situées sur les parcelles 9, 10, 13 et 16, section AE du cadastre, la fontaine Médicis, située sur la parcelle 14, section AE du cadastre, le Jardin de l'Abbé, situé sur la parcelle 14 et sur des espaces non cadastrés, section AE du cadastre, le parvis couvrant l'espace entre le logis et son jardin, et la Dronne, situé sur la section AE du cadastre, hors zone cadastrée, le moulin de l'abbé, situé sur la parcelle 26, section AE du cadastre, le Jardin des Reposoirs (à l'exception des trois reposoirs, déjà classés), situé sur la parcelle 5, section AI du cadastre. L'ensemble figurant au cadastre sections AD, AE et AI conformément au plan annexé : inscription par arrêté du 5 février 2025

Personnages clés

Charlemagne Fondateur légendaire de l'abbaye, ayant déposé les reliques de saint Sicaire.
Grimoard de Mussidan Personnalité marquante de l'histoire de l'abbaye.
Amanieu d’Albret Personnalité marquante de l'histoire de l'abbaye.
Pierre de Mareuil Personnalité marquante de l'histoire de l'abbaye.
Pierre de Bourdeille Abbé associé à l'apogée de l'abbaye.
Paul Abadie Architecte du XIXe siècle ayant participé à la restauration de l'abbaye.
Bourdeillette Architecte du XIXe siècle ayant participé à la restauration de l'abbaye.

Origine et histoire

L’ancienne abbaye Saint‑Pierre de Brantôme, installée au pied d’une falaise en croissant et bordant la Dronne, réunit des éléments médiévaux, de la Renaissance et des XVIIe‑XVIIIe siècles. Elle est mentionnée dès le début du IXe siècle et sa fondation est traditionnellement attribuée à Charlemagne, qui y aurait déposé les reliques de saint Sicaire ; un acte de donation du Xe siècle atteste le double vocable Saint‑Pierre et Saint‑Innocent‑Sicaire. Après des destructions par les Normands, le monastère a été relevé et reconstruit à plusieurs reprises, en particulier après la guerre de Cent Ans et aux XVIe‑XVIIIe siècles. Parmi les personnalités qui ont marqué son histoire figurent Grimoard de Mussidan, Amanieu d’Albret, Pierre de Mareuil et Pierre de Bourdeille, dont l’abbatiat a été associé à l’apogée du site. L’abbaye fut rattachée à la congrégation de Saint‑Maur en 1636, fermée à la Révolution et vendue en 1790‑1791 ; elle a ensuite accueilli diverses fonctions civiles avant de devenir propriété communale en 1862. Aujourd’hui, l’ensemble abbatial abrite la mairie, l’office de tourisme, une bibliothèque, deux musées municipaux et des salles associatives, tandis que la commune prépare un important projet de déménagement de ses locaux municipaux. Le site comprend notamment l’église abbatiale aux phases romane et gothique, un clocher‑campanile élevé sur le surplomb rocheux, des vestiges du cloître creusé dans la falaise, des grottes troglodytiques et un logis abbatial remanié aux XVIIe‑XVIIIe siècles. Dans l’abbatiale se conservent la nef et le chœur, des vitraux, un bas‑relief, des diptyques et le reliquaire de saint Sicaire. Les grottes, aménagées dès l’époque monastique, abritent la « Grotte du Jugement dernier » ornée de deux bas‑reliefs — l’un monumental représentant le Jugement dernier et l’autre la Crucifixion — ainsi que des aménagements anciens comme le chauffoir, le lavoir, un pigeonnier et les vestiges d’une pisciculture. La partie troglodytique est visitable, en liaison avec le musée Fernand‑Desmoulin ; après des chutes d’arbres et de rochers le site a été fermé en octobre 2023 et doit rouvrir, après sécurisation, en mai 2025. Les bâtiments conventuels ont été transformés à plusieurs reprises : interventions mauristes, reconstructions successives, puis travaux du XIXe siècle par Paul Abadie et Bourdeillette qui ont modifié cloître, élévations et toitures, entraînant la suppression de certaines galeries et la recomposition des abords. Des campagnes de protection engagées depuis 1840 ont abouti à des classements et inscriptions couvrant l’église, le cloître, le pavillon Renaissance, le pont coudé, des reposoirs, la fontaine et les grottes ; une inscription de 2025 étend la protection à la quasi‑totalité des éléments de l’ancienne abbaye, à l’exception de ceux déjà classés. Malgré ces mesures, certains intérieurs du logis abbatial, le presbytère et des aménagements anciens étaient encore, jusqu’à récemment, partiellement protégés, notamment des salles voûtées et un grand escalier orné de médaillons. L’architecture du site témoigne de la superposition des époques : roman pour l’abbatiale, gothique pour sa voûte reconstruite au XVe siècle, et apports renaissants et modernes visibles dans les façades, les aménagements paysagers et les dispositifs de liaison comme le pont coudé. Le clocher‑campanile, implanté sur le surplomb rocheux qui domine l’église, constitue l’un des traits les plus singuliers du site. Des études et publications locales et spécialisées documentent l’histoire, l’architecture et les sculptures troglodytiques de Brantôme.

Liens externes