Origine et histoire
La demeure est mentionnée sous la rubrique « l'Abadie » dans le Dénombrement général des maisons de la vicomté de Béarn en 1385. Plus tard, les Protestants incendièrent l'abbaye laïque d'Arette. Elle ne comprenait alors apparemment qu'un corps de logis de moindre importance, dont les murs furent ornés et auxquels fut adossé, au début du XVIIe siècle, un second bâtiment de mêmes dimensions et du même aspect, relié par un vaste escalier central; cet ensemble s'apparente aux constructions de François Mansard tout en conservant les caractéristiques locales de l'époque. Au XVIIIe siècle, l'abbaye appartint à des marchands d'Oloron qui transformèrent les grandes pièces en appartements et firent poser des boiseries dans les logements du premier étage. L'édifice se présente comme un corps de logis barlong encadré de deux pavillons en légère avancée. Le rez-de-chaussée est percé de quatre grandes fenêtres à doubles meneaux de bois et d'une porte centrale surmontée d'un fronton circulaire. L'intérieur comporte de grandes cheminées; l'une, monumentale et lourdement décorée de grappes et de paniers de fruits, orne les salles principales.